La prise en charge basse vision en pratique : pour qui ? pourquoi ? et comment ?

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Depuis une vingtaine d’années, les progrès thérapeutiques dans la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) apportés par les anti-VEGF de première puis de seconde génération, pourraient parfois faire oublier les difficultés des patients évoluant vers la malvoyance, tout comme leur désarroi [1]. Les Jeux paralympiques de Paris 2024 ont brillamment révélé aux bienvoyants que nous sommes, les possibilités des personnes en situation de handicap visuel. Ces sportifs, par leurs performances, ont permis de gommer de nombreuses idées préconçues sur la mal vision.

Depuis plusieurs années, la rééducation basse vision bénéficie de deux unités d’enseignement en licence d’orthoptie [2], et de deux cotations spécifiées pour cette prise en soins. Malgré cela, elle reste encore à ce jour peu connue et peu proposée aux patients présentant une déficience visuelle. Pourtant, une meilleure appréhension de ces techniques par les ophtalmologistes, qui ne semblent pas toujours les proposer autant qu’il le faudrait, bénéficierait à de nombreux patients. Nous verrons ici pourquoi la prise en charge en basse vision a donc encore et plus que jamais tout son sens dans le parcours de soins d’un patient présentant une pathologie conduisant à un état de malvoyance.

Quels sont les patients concernés ?

Pour tout patient, adulte ou enfant, présentant une pathologie de malvoyance, un bilan orthoptique basse vision doit être envisagé dès que la déficience visuelle est avérée [3]. Outre les pathologies couramment identifiées comme principales causes de malvoyance en France, telles que la DMLA, la rétinopathie diabétique et le glaucome, il convient de souligner que d’autres affections peuvent également entraîner des déficiences visuelles significatives. Parmi celles-ci figurent notamment la maladie de Stargardt, la rétinopathie pigmentaire, les myopies fortes, les atrophies optiques et les nystagmus. Par ailleurs, les déficiences visuelles d’origine cérébrale (DVOC), comme l’hémianopsie latérale homonyme, constituent également des causes non négligeables de perte visuelle.

Le tableau des catégories de malvoyance selon l’Organisation mondiale de la santé borne la première catégorie de déficience visuelle à une acuité du meilleur œil[...]

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À propos de l’auteur

Cabinet d’orthoptie, DUNKERQUE. Centre de rétine médicale, MARQUETTE-LEZ-LILLE.