Épithéliopathie en plaques et choroïdite serpigineuse

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L’épithéliopathie en plaques (EPP) et la choroïdite serpigineuse (CS) font partie des “syndromes des taches blanches du fond d’œil”, terme qui regroupe diverses affections inflammatoires d’origine inconnue, caractérisées par l’apparition de lésions blanc jaunâtre situées au niveau de la rétine externe, de l’épithélium pigmentaire et de la choroïde. L’aspect placoïde des lésions, avec ou sans hyalite minime associée, est une caractéristique commune à l’EEP et à la CS, avec comme primum movens probable une atteinte inflammatoire ischémique de la choriocapillaire.

Ces deux entités oculaires spécifiques se distinguent toutefois par leurs particularités cliniques et en imagerie multimodale et par leur profil évolutif respectif, avec d’importantes implications thérapeutiques (tableau I). L’EEP et la CS doivent être clairement différenciées des autres choriorétinopathies placoïdes et il ne faut surtout pas méconnaître une tuberculose, une syphilis ou encore un lymphome vitréo-rétinien (tableau II).

Épithéliopathie en plaques

L’EEP a été décrite pour la première fois par Donald Gass en 1968, qui a proposé la dénomination acute multifocal posterior placoid pigment epitheliopathy (AMPPE) [1]. L’accent a été initialement mis sur l’épithélium pigmentaire (EP) comme site primaire potentiel du processus inflammatoire, mais les données récentes de l’imagerie multimodale plaident en faveur d’une choriocapillarite ischémique multifocale, avec atteinte secondaire de l’EP et de la rétine externe [2].

L’EEP est une entité oculaire spécifique qui touche avec prédilection l’adulte jeune en bonne santé entre 20 et 40 ans, sans prédominance de sexe. Même si la majorité des patients rapportés est d’origine caucasienne, les publications sur l’EEP proviennent de toutes les régions du monde. Bien que l’atteinte soit le plus souvent purement oculaire, une éventuelle association systémique, notamment neurologique, doit être toujours recherchée.

1. Étude clinique

>>> Symptômes

Un syndrome grippal prodromique peut précéder l’atteinte oculaire de quelques jours dans[...]

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Service d’ophtalmologie, CHU Fattouma Bourguiba, MONASTIR, Tunisie ; Service d’ophtalmologie, CHU Tahar Sfar, MAHDIA, Tunisie.

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