Auteur Rousseau A.

Service d’Ophtalmologie, Hôpital Bicêtre, LE KREMLIN-BICÊTRE.

Dossier : Herpès et zona oculaire
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Le zona ophtalmique a le plus souvent une forme clinique typique avec des prodromes sensitifs, puis des vésicules cutanées dans le territoire du nerf ophtalmique, branche du trijumeau. Un examen ophtalmologique, à la lampe à fente, est justifié en période aiguë et surtout au décours immédiat (2 à 4 semaines) pour le dépistage des complications inflammatoires oculaires qui sont présentes in fine dans près de la moitié des cas. Le traitement repose sur les antiviraux oraux à forte dose. Les corticoïdes peuvent être justifiés, par voie topique en cas de complication inflammatoire du segment postérieur, ou par voie générale en cas d’inflammation du segment postérieur ou de forme hyperalgique. La prise en charge des douleurs, pendant la phase aiguë ou au décours, est indispensable et s’inscrit souvent dans un cadre multidisciplinaire.

Dossier : Herpès et zona oculaire
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Les kératites herpétiques sont les manifestations les plus fréquentes de l’herpès oculaire. Ce sont les récurrences qui posent problème, avec de possibles conséquences majeures sur la fonction visuelle de l’œil atteint et la qualité de vie des patients.
La prévention des récurrences repose sur l’analyse du profil du patient et du type de récidive. En cas de récidives fréquentes, le traitement antiviral est toujours indiqué. En cas de récidives “réplicatives”, c’est surtout la posologie de la prophylaxie antivirale qui sera adaptée. Dans les récurrences “à composante inflammatoire” (kératites stromales, endothélites), un traitement adjuvant anti-inflammatoire et une prise en charge des pathologies associées de la surface oculaire sont nécessaires.

Dossier : Herpès et zona oculaire
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Sur un plan phylogénétique, les virus de l’herpès et du zona sont des cousins très proches qui constituent la sous-famille des Alphaherpesvirinae. Leurs cycles et leurs atteintes cliniques ont de nombreuses caractéristiques communes, notamment :
– une primo-infection le plus souvent asymptomatique pour HSV1 et parfois responsable de la varicelle pour VZV, suivie d’une phase de latence persistant à vie dans des structures neurologiques, en particulier dans les ganglions trigéminés ;
– la capacité de se “réactiver”, ce qui donne lieu à des récurrences cliniques favorisées par certaines circonstances ;
– une grande capacité de nuisance : ces virus sont tous les deux responsables d’altérations majeures de la qualité de vie.

Revues Générales
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Les collyres à la ciclosporine se sont imposés dans le traitement des pathologies corticodépendantes de la cornée et de la surface oculaire. Depuis les premières publications, dans les années 1980 jusqu’au début des années 2000, avec la mise sur le marché aux États-Unis du Restasis, la fabrication de ces collyres est restée longtemps exclusivement hospitalière.
Si les indications n’ont pas fondamentalement changé, de nouvelles formulations industrielles – dont une a obtenu une AMM et le remboursement en France en 2020 – ont vu le jour ces dernières années, facilitant l’accès à ce traitement qui modifie profondément le pronostic de certaines maladies.
Après des rappels sur le mode d’action et les différentes indications des collyres à la ciclosporine, nous aborderons les formulations disponibles et les nouveautés dans ce domaine.

L'année ophtalmologique 2022
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Dans cette édition 2022 de l’année ophtalmologique “Quoi de neuf en surface oculaire ?”, qui ne prétend bien évidemment pas à l’exhaustivité, nous avons pris le parti de traiter trois domaines où des innovations thérapeutiques ont émergé : les allergies oculaires, les kératoconjonctivites adénovirales et les douleurs associées à la sécheresse oculaire.

Dossier : Surface oculaire et médecine interne
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Trois grandes nouvelles catégories d’anticancéreux sont associées à des effets indésirables au niveau de la surface oculaire : les inhibiteurs des checkpoints immunitaires, les thérapies ciblées et les immunoconjugués. Les premiers sont responsables d’atteintes inflammatoires de la surface oculaire, parfois intégrées dans d’authentiques maladies auto-immunes systémiques. Les thérapies ciblées, et en particulier les inhibiteurs du récepteur de l’EGF, provoquent une toxicité de surface associant blépharite, trichomégalie et kératite pouvant progresser vers l’ulcère. Enfin, les immunoconjugués, dont le développement est en plein essor, sont responsables de kératopathies épithéliales pseudo-microkystiques susceptibles d’entraîner une baisse sévère de la vision.

Dossier : Surface oculaire et médecine interne
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Le syndrome de Gougerot-Sjögren (SGS) est une pathologie chronique auto-immune se manifestant par une triade clinique associant kératoconjonctivite sèche, xérostomie et atteinte articulaire. L’ophtalmologiste joue un rôle primordial dans le diagnostic. C’est une pathologie prédominant chez la femme de plus de 45 ans. La sécheresse oculaire du syndrome de Gougerot-Sjögren est souvent plus sévère que les autres formes de sécheresse oculaire, avec la présence de filaments et de KPS denses. L’infiltration lymphocytaire glandulaire et l’inflammation de la surface oculaire expliquent en partie la physiopathologie de l’atteinte ophtalmologique.
L’arsenal thérapeutique à notre disposition doit permettre une prise en charge personnalisée et adaptée à chaque patient. Les traitements systémiques n’ont que très peu d’effet sur la sécheresse oculaire secondaire au SGS.

Dossier : Surface oculaire et médecine interne
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Pour cette rentrée 2022, nous vous avons concocté un dossier qui vous plongera, dès le retour des vacances, dans les relations parfois étroites entre surface oculaire et médecine interne. Pour cela, un panel d’experts fera le point sur des pathologies (ou des traitements systémiques) pourvoyeuses d’atteintes de la surface oculaire et dans lesquelles l’ophtalmologiste joue un rôle de premier plan.

L'année ophtalmologique 2021
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Le millésime 2021 de L’Année ophtalmologique est un cru particulièrement riche en nouveautés, tant sur le plan de la compréhension que des traitements des pathologies de la surface oculaire (SO). Nous avons dû, comme toujours, effectuer une sélection (forcément subjective) de quelques publications marquantes qui changent déjà ou pourraient changer nos pratiques. Nous commencerons par aborder le rôle du microbiote dans la physiologie et la pathologie de la SO, et l’utilisation potentielle du microbiote intestinal pour réguler l’inflammation de la SO. Nous évoquerons ensuite les derniers développements des lumières thérapeutiques dans le traitement des dysfonctions des glandes meibomiennes (DGM), puis le développement d’un nouveau spray intranasal pour traiter la sécheresse oculaire et, enfin, les effets oculaires – pour le moins paradoxaux – du dupilumab, un médicament ayant révolutionné la prise en charge de la dermatite atopique.

Congrès
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À l’occasion du congrès d’automne de la Société Française d’Ophtalmologie, le Pr Alexandre Denoyer a rappelé, lors du symposium organisé par les Laboratoires Théa, à quel point la sécheresse oculaire doit être prise en compte lors de la planification mais aussi dans les suites d’une chirurgie oculaire. Après avoir évoqué la fréquence et les enjeux du problème, sa présentation a abordé les mécanismes sous-jacents puis les stratégies thérapeutiques à mettre en place en cas de sécheresse postopératoire.

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