Dossier : Surface oculaire et médecine interne

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Trois grandes nouvelles catégories d’anticancéreux sont associées à des effets indésirables au niveau de la surface oculaire : les inhibiteurs des checkpoints immunitaires, les thérapies ciblées et les immunoconjugués. Les premiers sont responsables d’atteintes inflammatoires de la surface oculaire, parfois intégrées dans d’authentiques maladies auto-immunes systémiques. Les thérapies ciblées, et en particulier les inhibiteurs du récepteur de l’EGF, provoquent une toxicité de surface associant blépharite, trichomégalie et kératite pouvant progresser vers l’ulcère. Enfin, les immunoconjugués, dont le développement est en plein essor, sont responsables de kératopathies épithéliales pseudo-microkystiques susceptibles d’entraîner une baisse sévère de la vision.

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Le syndrome de Gougerot-Sjögren (SGS) est une pathologie chronique auto-immune se manifestant par une triade clinique associant kératoconjonctivite sèche, xérostomie et atteinte articulaire. L’ophtalmologiste joue un rôle primordial dans le diagnostic. C’est une pathologie prédominant chez la femme de plus de 45 ans. La sécheresse oculaire du syndrome de Gougerot-Sjögren est souvent plus sévère que les autres formes de sécheresse oculaire, avec la présence de filaments et de KPS denses. L’infiltration lymphocytaire glandulaire et l’inflammation de la surface oculaire expliquent en partie la physiopathologie de l’atteinte ophtalmologique.
L’arsenal thérapeutique à notre disposition doit permettre une prise en charge personnalisée et adaptée à chaque patient. Les traitements systémiques n’ont que très peu d’effet sur la sécheresse oculaire secondaire au SGS.

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La kératite ulcérante périphérique (KUP) est une affection inflammatoire de la cornée périphérique caractérisée par un défect épithélial et une fonte du stroma périlimbique (ulcère de cornée), qui résulte d’une interaction entre l’immunité de l’hôte et la cornée périphérique. La KUP peut avoir des causes locales ou systémiques, infectieuses ou non infectieuses.
L’établissement d’un diagnostic étiologique nécessite un bilan clinique et paraclinique minutieux réalisé conjointement avec un médecin interniste. La prise en charge chirurgicale est indiquée au cas par cas selon la sévérité de l’atteinte. Il en va de même pour l’utilisation d’agents immunosuppresseurs ciblés.

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Devant une conjonctivite chronique rebelle ou compliquée de fibrose conjonctivale avec symblépharons et comblements des culs-de-sac, il faut rechercher une maladie systémique et en parti­culier une dermatose bulleuse. Si certaines étiologies sont évidentes, comme le syndrome de Lyell Stevens-Johnson ou l’épidermolyse bulleuse congénitale, les dermatoses bulleuses auto-immunes comme les pemphigoïdes des muqueuses peuvent poser des problèmes diagnostiques. Nous allons voir dans cet article comment faire le diagnostic d’une atteinte oculaire de maladie bulleuse et comment la prendre en charge.

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Pour cette rentrée 2022, nous vous avons concocté un dossier qui vous plongera, dès le retour des vacances, dans les relations parfois étroites entre surface oculaire et médecine interne. Pour cela, un panel d’experts fera le point sur des pathologies (ou des traitements systémiques) pourvoyeuses d’atteintes de la surface oculaire et dans lesquelles l’ophtalmologiste joue un rôle de premier plan.