Auteur Mauget-Faÿsse M.

Centre d’investigation clinique, Fondation Ophtalmologique Rothschild, PARIS.

Dossier : L’imagerie grand champ
0

La choroïde est un tissu vasculaire dont la fonction principale est d’assurer les apports énergétiques de l’épithélium pigmentaire et la rétine externe. L’imagerie grand champ (> 100°), en particulier associée à l’injection de colorant, a permis d’affiner nos connaissances sur l’anatomie et la circulation choroïdienne. Elle permet de visualiser aisément les zones de séparation des eaux (watershed zones) et la distribution des veines vortiqueuses (parfois nombreuses) en périphérie du globe oculaire. Dans la choriorétinopathie séreuse centrale, on pourra visualiser un retard de remplissage choroïdien, des veines choroïdiennes dilatées, des anastomoses veineuses intervortex et des zones d’hyperperméabilité vasculaire choroïdienne.
Chez les patients ayant présenté une forme sévère d’infection au SARS-CoV-2, une étude récente a retrouvé dans près de 20 % des cas des zones d’hypervascularisation choroïdienne semblables à celles observées dans les hémangiomes choroïdiens.

Rétine
1

Maladie peu connue du grand public, la vasculopathie polypoïdale choroïdienne (VPC) est pourtant extrêmement répandue dans le monde, avec des incidences différentes selon les pays. Sa première description par le Professeur Yannuzzi date du début des années quatre-vingt. Depuis, grâce aux progrès de l’imagerie, on en connaît de mieux en mieux ses différentes facettes.

Rétine
0

L’éventualité d’un échec après la 3e IVT d’un anti-VEGF pour traiter la DMLA exsudative est rare.
La persistance du médicament dans l’œil et son affinité pour le VEGF doivent être prises en compte. Dans les cas d’échec, on doit évoquer successivement soit que l’on est en face d’une vasculopathie polypoïdale, ou bien que le VEGF n’est pas ou plus en cause, que l’activité néovasculaire est liée à des facteurs inflammatoires ou enfin qu’il y a une erreur de diagnostic.
Les différentes prises en charge thérapeutiques vont aujourd’hui de l’augmentation de la fréquence des injections au choix d’une autre molécule ayant plus d’affinité pour le VEGF (avec le risque théorique d’expansion des zones d’atrophie de l’épithélium pigmentaire due à l’augmentation de la concentration d’anti-VEGF dans l’œil) ou l’utilisation des corticoïdes. Le développement de nouvelles molécules anti-angiogéniques, ainsi que les avancées en pharmacogénomique devraient permettre, dans un avenir plus ou moins proche, un traitement personnalisé avec encore moins d’échecs thérapeutiques.

Rétine
0

L’éventualité d’un échec après la 3e IVT d’un anti-VEGF pour traiter la DMLA exsudative est rare.
La persistance du médicament dans l’œil et son affinité pour le VEGF doivent être prises en compte. Dans les cas d’échec, on doit évoquer successivement soit que l’on est en face d’une vasculopathie polypoïdale, ou bien que le VEGF n’est pas ou plus en cause, que l’activité néovasculaire est liée à des facteurs inflammatoires ou enfin qu’il y a une erreur de diagnostic.
Les différentes prises en charge thérapeutiques vont aujourd’hui de l’augmentation de la fréquence des injections au choix d’une autre molécule ayant plus d’affinité pour le VEGF (avec le risque théorique d’expansion des zones d’atrophie de l’épithélium pigmentaire due à l’augmentation de la concentration d’anti-VEGF dans l’œil) ou l’utilisation des corticoïdes. Le développement de nouvelles molécules anti-angiogéniques, ainsi que les avancées en pharmacogénomique devraient permettre, dans un avenir plus ou moins proche, un traitement personnalisé avec encore moins d’échecs thérapeutiques.

Infectiologie
0

L’imagerie choroïdienne en Enhanced Depth Imaging OCT (EDI-OCT) est d’utilisation récente. Richard Spaide l’a développée et fait connaître. Son intérêt est considérable. Elle rend possible une analyse in vivo d’excellente qualité de la choroïde. Elle a considérablement amélioré notre connaissance de la structure et de l’épaisseur de la choroïde normale et pathologique. Il faut un appareil OCT avec un eye-tracking et un moyennage des images.
L’EDI-OCT nous permet de mieux comprendre les signes cliniques, notamment de la choroïdite séreuse centrale, et nous offre une nouvelle approche diagnostique et thérapeutique. En effet, le suivi thérapeutique de certaines maladies se trouve nettement amélioré par les visualisations directes du tissu oculaire atteint et de sa réponse au traitement. L’obtention de l’image de la choroïde en EDI-OCT doit devenir systématique dans toutes les pathologies impliquant non seulement la choroïde mais aussi la rétine.