Néovaisseaux du myope fort et rupture de la membrane de Bruch : ressemblances et différences
La myopie forte (≥ –6 D ou longueur axiale > 26 mm) est en augmentation, surtout en Asie, et expose à des complications rétiniennes majeures. Deux d’entre elles sont capitales : la rupture de la membrane de Bruch et les néovaisseaux myopiques. Les ruptures, parfois inaugurales et silencieuses, constituent un marqueur de myopie dégénérative et un facteur de risque de néovascularisation ultérieure. Elles se détectent par OCT, angiographie ou fond d’œil, et peuvent être associées à des hémorragies, rendant le diagnostic différentiel difficile. Les néovaisseaux myopiques, le plus souvent rétro- ou juxtafovéolaires, entraînent une baisse visuelle et répondent généralement bien aux anti-VEGF, mais avec un risque de récidives. Le suivi attentif, associant OCT et angiographie, est crucial pour distinguer cicatrice, récidive ou nouvelle localisation. À long terme, l’association récidives, ruptures et atrophie choriorétinienne concourt à l’installation de la maculopathie myopique, d’où l’importance d’un diagnostic précis et d’une prise en charge rapide.
