S’inscrivant dans la quête d’améliorer la performance visuelle et le confort patient après une chirurgie du cristallin, est apparue une nouvelle génération d’implant baptisé “EDOF” pour “Extended Depth of Focus”. Il s’agit d’une vaste famille qui réunit divers concepts (zones focales, modulation d’asphéricité, trou sténopéïque) dont le dénominateur commun est de viser une transmission optimale de la lumière à la rétine, tout en offrant une capacité de corriger la vision intermédiaire ; la plus sollicitée dans les activités quotidiennes. À défaut de prétendre offrir l’indépendance aux lunettes comme le font les implants multifocaux, ces optiques seraient capables d’offrir le maintien optimal de la qualité de vision tel un monofocal tout en offrant un gain en profondeur de champ. Leur domaine d’indication pourrait s’étendre aux patients plus âgés et aux yeux plus à risque. Le chef de file et le pionnier dans cette catégorie est l’implant diffractif à zones focales étendue (Symfony, Johnson & Johnson) dont nous rapportons ici les résultats de l’étude multicentrique européenne. Ces résultats encourageants confirment la capacité de corriger vision de loin et intermédiaire et de maintenir une bonne qualité de vision. La cible d’une micromonovision sur l’œil dominé peut optimiser la vision de près, mais elle doit être inférieure à -0.75 D pour ne pas être inductrice de halos. Sa validation en 2016 aux États-Unis a conduit à l’explosion de sa diffusion, le mettant en concurrence avec les “implants Low Addition” et à une augmentation du marché global des implants premiums.