Revues Générales

Revues Générales Glucocorticoïdes : sont-ils contre-indiqués dans la choriorétinite séreuse centrale ?
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La choriorétinite séreuse centrale (CRSC) est une maladie touchant la choroïde et la rétine, associée à une vasodilatation veineuse et à une dysrégulation hémodynamique. Elle provoque un décollement séreux de la rétine, souvent réversible, mais pouvant entraîner une perte de vision dans certains cas chroniques. Elle touche principalement les hommes d’âge moyen et peut être influencée par des facteurs génétiques, anatomiques et hormonaux.
Les glucocorticoïdes (GCs) systémiques doivent être évités chez les patients atteints de CRSC. L’administration intraoculaire semble sans risque et pourrait être envisagée comme traitement dans des cas résistants. Des recherches complémentaires sont nécessaires pour préciser ces recommandations.

Revues Générales Les segments d’anneaux cornéens intrastromaux allogéniques en chirurgie du kératocône
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Les segments d’anneaux cornéens intrastromaux allogéniques (CAIRS) représentent une alternative innovante aux anneaux synthétiques pour le traitement du kératocône. Leur biocompatibilité, associée à l’utilisation de la technologie laser femtoseconde, réduit les complications tout en permettant de fabriquer plusieurs segments à partir d’un seul greffon cornéen. Portant sur 79 yeux, notre étude a montré une amélioration significative de l’acuité visuelle corrigée (CDVA), avec un gain moyen de deux à trois lignes après 6 mois. Les résultats kératométriques (Kmax, K1, K2) et les aberrations optiques ont également été significativement améliorés.
Le taux de satisfaction global est de 86,1 %. Déplorant souvent une diminution de la vision non corrigée (malgré une amélioration objective), 13,9 % des patients étaient insatisfaits. Les CAIRS améliorent la régularisation de la cornée. Mais ils présentent quelques limites. Leur efficacité dépend d’une planification et d’un ajustement précis adaptés à chaque cas. Malgré tout, au prix d’une standardisation de la technique, ils pourraient à terme remplacer les implants synthétiques.

Revues Générales Vieillissement de la voie trabéculaire et glaucome
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Le trabéculum joue un rôle central dans la régulation de la pression intraoculaire (PIO). Les modifications de sa structure peuvent entrainer une réduction de l’évacuation de l’humeur aqueuse et donc une élévation de la PIO.
Le vieillissement pathologique (en intensité et/ou en temporalité) du trabéculum, caractérisé par une sénescence cellulaire, une fibrose de la matrice extracellulaire (MEC), une perte de la fonction mécanique et une inflammation chronique, constitue un mécanisme clé dans la pathogénie du glaucome primitif à angle ouvert (GPAO).
Cet article propose une revue détaillée des altérations structurelles, biochimiques et inflammatoires du trabéculum vieillissant, en intégrant les avancées récentes de la recherche sur le sujet.

Revues Générales Prise en charge thérapeutique des dysfonctionnements meibomiens
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Une bonne utilisation de la lumière pulsée et de ses associations synergiques passe par le recours à des stratégies thérapeutiques adaptées. Non pharmacologiques, ces nouveaux traitements visent à remédier au dysfonctionnement des glandes de Meibomius (DGM), cause de sécheresses évaporatives par manque de lipides dans le film lacrymal. Des experts internationaux de la sécheresse oculaire ont développé un outil diagnostique efficace (www.dryeyescore.com). Baptisé eTAO (pour épithélium cornéen, télangiectasies, atrophie et obstruction des glandes de Meibomius), ce dispositif permet d’orienter la stratégie thérapeutique, dont la lumière pulsée intense (IPL) représente le traitement de première intention.
Ainsi, la majorité des sécheresses oculaires évaporatives peuvent bénéficier d’une nette amélioration, à défaut d’une guérison. Pour les cas les plus graves, les techniques modernes de reconstruction chirurgicale restent indispensables.

Revues Générales Glaucome
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En France, l’âge moyen des mères à l’accouchement du premier enfant est de 31 ans. À cet âge, la prévalence du glaucome est très faible, de l’ordre de 0,16 % [1], mais la pathologie doit être connue, car le passage systémique des collyres expose le fœtus à des risques malformatifs, voire létaux.
Pour des raisons éthiques, aucune étude clinique n’évalue les risques encourus par le fœtus quand des antiglaucomateux sont utilisés chez la femme enceinte. L’ensemble des recommandations émane d’études animales ou d’études rétrospectives de cas cliniques, dont le niveau de preuve scientifique est bas.

Revues Générales Dysproprioception
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Les prismes utilisés dans la prise en charge d’une dysproprioception modifient la perception de l’espace égocentré en influençant le tonus des muscles oculaires via une action sensorielle. Leur effet proprioceptif s’étend à l’ensemble du corps grâce aux chaînes musculaires sensorielles et peut être renforcé par des interventions sur d’autres capteurs sensoriels. Leur prescription repose sur une analyse de la motricité globale et des troubles sensoriels, différentes des règles classiques de la strabologie. Le calcul de leur puissance et de leur axe implique des tests toniques et visuels et une évaluation des interférences auditivo-visuelles. Ils s’intègrent dans une approche thérapeutique nécessairement globale incluant des exercices respiratoires et une prise en charge multiprofessionnelle, notamment orale et podale mais aussi proprioceptive directe.

Revues Générales Le glaucome unilatéral
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Généralement bilatéral, le glaucome primitif à angle ouvert peut se présenter sous une forme unilatérale et se bilatéraliser, ou non, secondairement au cours de son évolution. Néanmoins, vu leurs possibles évolutions sévères et leurs spécificités de prise en charge, les causes de glaucome secondaire doivent être recherchées systématiquement et a fortiori dans les formes unilatérales. Le glaucome repose sur un faisceau d’arguments dont l’excavation papillaire et la perte en fibres nerveuses rétiniennes ne sont pas pathognomoniques. Certaines neuropathies optiques peuvent mimer un glaucome.
Un retard de diagnostic et de prise en charge peut potentiellement altérer le pronostic fonctionnel, voire vital, du patient. Un interrogatoire policier et un examen clinique orienté, minutieux, bilatéral et comparatif sont fondamentaux. Le suivi rapproché des patients nouvellement diagnostiqués de glaucome permet en plus de mettre en évidence les progresseurs rapides, d’identifier les progressions atypiques remettant en cause le diagnostic de glaucome.

Revues Générales Place de l’IA dans la rétinopathie diabétique
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Au cours de la dernière décennie, la rétinopathie diabétique s’est imposée comme un domaine de pointe pour le développement d’algorithmes d’intelligence artificielle (IA) destinés aux ophtalmologistes. En effet, l’utilisation de l’IA pour le dépistage et le diagnostic de la rétinopathie diabétique a connu une croissance exponentielle, ce qui en fait la deuxième procédure assistée par IA la plus utilisée aux États-Unis, juste derrière la chirurgie coronarienne.
L’objectif de cette revue est de résumer l’état actuel de la technologie émergente de l’intelligence artificielle dans la rétinopathie diabétique afin d’évaluer son potentiel dans le dépistage et le diagnostic de cette affection. Il s’agira aussi de montrer son intérêt dans l’anticipation de l’évolution et du pronostic de la rétinopathie diabétique et de l’œdème maculaire diabétique.

Revues Générales Implants multifocaux après chirurgie réfractive
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L’implantation multifocale chez des patients ayant déjà bénéficié d’une chirurgie réfractive cornéenne et qui doivent désormais être opérés de la cataracte permet un affranchissement à la correction optique. Mais cela impose le respect de certaines règles indispensables pour obtenir la satisfaction des patients. L’information doit être complète, la sélection des patients rigoureuse, les calculs biométriques adaptés, la technique opératoire parfaite et le choix de l’implant adapté aux besoins visuels des patients.

Revues Générales Corticoïdes et oedème maculaire diabétique : quelles règles de suivi pour la pression intraoculaire ?
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Deux molécules corticoïdes sont utilisées sous forme d’implants à libération prolongée dans l’œdème maculaire diabétique (OMD) : la dexaméthasone (DEX) et la fluocinolone (FAc). Elles partagent des effets secondaires de classe dans un tiers des cas. En particulier, l’hypertonie oculaire (HTO).
En 2023, la Société française d’ophtalmologie (SFO) et la Société française du glaucome (SFG) ont édicté des règles d’utilisation. Les principes fondamentaux : évaluer le statut pressionnel du patient à baseline (avant traitement), ne pas réinjecter des patients hauts répondeurs HTO, ni des patients atteints d’un glaucome avancé.
La vraie vie a consacré le traitement hypotonisant +/– trabéculoplastie sélective au laser (laser SLT) pour le contrôle pressionnel, tout comme le test corticoïde par deux ou trois injections intravitréennes (IVT) de DEX avant d’envisager un switch FAc.
La pression intraoculaire (PIO) reste un axe de surveillance tout au long du traitement. 20 % des patients peuvent présenter une HTO plus tard lors des réinjections. Ces règles en encadrent l’utilisation et elles en ont largement amélioré la tolérance, le taux de recours à la chirurgie filtrante tombant au-dessous de 1 %. Ces molécules demeurent celles qui permettent d’emblée les plus longs intervalles entre les injections, et ce, dès l’instauration du traitement.

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