La dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) néovasculaire demeure l’une des principales causes de malvoyance sévère après 60 ans dans les pays industrialisés [1]. Depuis le début des années 2000, la prise en charge de cette affection a été révolutionnée par l’arrivée des inhibiteurs du vascular endothelial growth factor (VEGF), qui ont profondément modifié le pronostic fonctionnel des patients.
Les premiers traitements disponibles, qualifiés aujourd’hui d’anti‑VEGF de première génération, ont ouvert la voie. Le pegaptanib, approuvé en 2004, ciblait spécifiquement l’isoforme VEGF165, mais son efficacité limitée a rapidement conduit à son abandon. Le bevacizumab, initialement développé en oncologie, a été largement utilisé hors autorisation de mise sur le marché (AMM) en raison de son efficacité et de son coût réduit, mais son usage intravitréen est resté hors cadre réglementaire. Le ranibizumab, dérivé du bevacizumab mais conçu pour un usage intraoculaire, a représenté pendant plus d’une décennie le standard de traitement, avec une efficacité démontrée dans de grands essais randomisés [2]. L’avènement de ces anti-VEGF de première génération a été associé à une nette diminution de l’incidence des cécités légales associées à la DMLA [3].
L’aflibercept, introduit en 2012, a marqué une étape importante : conçu comme une protéine de fusion associant des domaines des récepteurs VEGF‑R1 et VEGF‑R2 à une portion Fc d’immunoglobuline, il se distingue par sa forte affinité pour le VEGF‑A, mais aussi par sa capacité à neutraliser le VEGF‑B et le PlGF (placental growth factor) [4, 5]. Cette originalité structurale en a fait un anti‑VEGF “à part”, offrant une efficacité prolongée.
Malgré ces progrès, le fardeau thérapeutique lié à la fréquence des injections intraoculaires et des consultations de suivi reste considérable, pour les patients comme pour les systèmes de santé. La recherche actuelle vise donc à développer des traitements permettant de maintenir une efficacité visuelle tout en réduisant la[...]
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