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DMLA : l’intérêt d’un test quantitatif de sensibilité aux contrastes

L’étude publiée en novembre par cette équipe de Boston visait à corréler les résultats d’un test fonctionnel, la sensibilité aux contrastes (qCSF), avec l’imagerie, i.e. les marqueurs OCT d’évolutivité de la DMLA intermédiaire.

Pour mémoire, le terme américain de “DMLA intermédiaire” correspond à une maculopathie liée à l’âge à un stade critique, comportant des drusen séreux (> 125 µm) et/ou des migrations pigmentaires maculaires [1]. Les résultats de l’étude suggèrent que la qCSF peut être corrélée avec le risque de progression de la DMLA intermédiaire vers l’atrophie géographique ou la DMLA néovasculaire.

Dossier : DMLA
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La DMLA atrophique est la perte irréversible des photorécepteurs. La forme évoluée est l’atrophie géographique avec la perte définitive de la vision centrale. Elle correspond à 15 % de risque, com-parable au pourcentage de survenue de la DMLA exsudative.
Les progrès de la recherche ont permis d’établir un rôle important de la génétique et de l’inflammation par l’intermédiaire de la voie alternative du complément dans la physiopathologie de l’évolution.
Les recherches thérapeutiques s’appuient sur les différents mécanismes physiopathologiques, es-sentielle-ment sur le blocage de la cascade du complément afin d’éviter la progression de l’atrophie. Des études sur la présence de nucléotides spécifiques dans la DMLA associés semblent aggraver l’évolution, mais favoriser en revanche la réponse au traitement. Ces hypothèses sont évaluées dans un essai clinique de phase III avec le lampalizumab anti-facteur D en intravitréen mensuel, avec la présence du facteur CFI associé au CFH.
Lorsque l’atrophie est très étendue, il est nécessaire d’avoir recours à la thérapie cellulaire avec les greffes de cellules souches.

Dossier : DMLA
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L’hématome maculaire est une complication sévère de la DMLA exsudative dont le pronostic fonc-tionnel est sombre en l’absence de traitement. Le déplacement chirurgical de l’hématome peut permettre, s’il est réalisé précocement, de diminuer la taille du scotome central et améliorer l’acuité visuelle du patient. Cependant, il n’existe pas de consensus à l’heure actuelle sur la prise en charge thérapeutique des patients présentant un hématome maculaire.
En cas d’hématome volumineux, la tendance actuelle est de proposer une vitrectomie associée à une injection sous-rétinienne d’un fibrinolytique, le rtPA (Recombinant tissue plasminogen activa-tor), et un déplacement pneumatique par gaz.
Le traitement de la néovascularisation choroïdienne sous-jacente est également indispensable, et les injections intravitréennes d’anti-VEGF doivent être poursuivies en postopératoire le plus souvent.

Revues Générales
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Les pathologies rétiniennes représentent une large variété de conditions propres à la grossesse, ou plus souvent des maladies qui s’aggravent en réponse aux modifications hématologiques, hormo-nales, métaboliques, cardiovasculaires ou immunologiques liées à la grossesse.
La rétinopathie diabétique est la maladie avec atteinte rétinienne la plus fréquemment rencontrée pendant la grossesse. Cependant, il n’existe pas de recommandations précises concernant les traite-ments et prise en charge de l’œdème maculaire et de la rétinopathie diabétique proliférante pen-dant la grossesse. La nécessité de débuter un traitement n’est pas clairement admise, étant donné que ces deux conditions peuvent régresser chez certaines patientes en post-partum. Il n’existe aucun moyen de prédire chez quelles patientes les atteintes rétiniennes liées au diabète vont progresser ou régresser sans traitement. De nombreux facteurs sont susceptibles de modifier la progression de la rétinopathie pendant la grossesse et, selon eux, différentes stratégies thérapeutiques ont été propo-sées.
Les autres maladies rétiniennes associées à la grossesse sont relativement rares, et leurs traitements mal définis.

Revues Générales
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Le kératocône demeure une énigme ophtalmique. Le constat d’une déformation et d’une désorgani-sation structurelle de la paroi cornéenne, en l’absence de prédispositions génétiques et de causes biomoléculaires bien identifiées, continue d’intriguer les ophtalmologistes.
Cet article explore l’hypothèse qu’un stress mécanique infligé à la cornée par les frottements ocu-laires ne soit pas simplement un facteur aggravant du kératocône, mais bien sa cause première et sine qua non. Si cette causalité était avérée et portée à la connaissance de la population, l’incidence du kératocône pourrait donc être réduite de façon drastique, voire annulée.

Revues Générales
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Les conjonctivites fibrosantes résultent d’une conjonctivite chronique. Il faut savoir les rechercher à l’examen à la lampe à fente en éversant la paupière supérieure et en dégageant la paupière infé-rieure, car elles n’apparaissent pas forcément au premier plan en cas d’atteinte minime à modérée.
Dans les cas souvent les plus graves, elles sont d’origine auto-immune et associées à des atteintes extra-ophtalmologiques, en particulier dermatologiques. Dans les cas les plus fréquents, elles sont d’origine infectieuse.

Dossier : Implants innovants
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Les implants accommodatifs sont des lentilles intraoculaires capables de modifier leur position et/ou leur forme sous l’effet de la contraction du muscle ciliaire qui induit une augmentation progressive de leur puissance optique. Il en existe deux catégories :
– les implants à optique unique dont le plus connu est le Crystalens ;
– les implants à deux optiques avec une optique postérieure neutre, ou négative, et une optique an-térieure de forte puissance qui les rendent théoriquement plus performants : le Synchrony et le Ak-koLens Lumina.
Deux nouveaux implants accommodatifs sont en évaluation : FluidVision à un positionnement intra-sacculaire, DynaCurve destiné au sulcus ciliaire.
La sélection des patients est primordiale. L’utilisation de ces implants impose une technique chirurgi-cale reproductible, notamment sur le centrage, la régularité et la taille du capsulorhexis qui pourra bénéficier des avantages de la chirurgie femtolaser.
L’amélioration des performances de ces implants constitue donc un défi majeur pour les industriels.

Dossier : Implants innovants
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Pour relever les défis posés par les yeux atypiques ou ayant subi des chirurgies préalables, mais aussi pour faire face à une exigence toujours plus grande des patients qui souhaitent l’excellence réfrac-tive et une indépendance totale par rapport aux lunettes, les technologies d’implants ajustables sont particulièrement séduisantes.
La lentille ajustable par la lumière (LAL) permet une correction de l’optique en postopératoire, à l’aide d’une irradiation UV de l’implant par voie transpupillaire. Pour l’heure, capable de corriger la composante sphérocylindrique de la réfraction du patient, cet implant peut aussi être modifié pour compenser la presbytie.
Le LAL est un premier pas prometteur vers une personnalisation absolue de la vision après chirurgie de la cataracte.