DMLA

DMLA : aspects thérapeutiques Photobiomodulation et DMLA : ce qui a été démontré
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La photobiomodulation (PBM) est présentée comme une thérapie non invasive pour la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) et l’atrophie géographique (AG). Malgré ce profil de sécurité et l’absence d’effets secondaires significatifs, les preuves de son efficacité restent à établir avec cohérence.
Des essais cliniques tels que LIGHTSITE I et II ont démontré des améliorations transitoires de l’acuité visuelle corrigée (BCVA) et de la sensibilité aux contrastes. Cependant, les effets de la PBM sur les marqueurs anatomiques, tels que le volume des drusen et la progression de l’AG, ont donné des résultats contradictoires, certaines études suggérant une stabilisation, tandis que d’autres ne parvenaient pas à démontrer des réductions significatives.
L’essai LIGHTSITE III a fourni des données plus solides, indiquant un effet protecteur de la PBM contre la progression de l’AG et la formation de nouvelles lésions. Néanmoins, des problèmes méthodologiques, notamment la petite taille des échantillons et les biais dans les comparaisons avec les groupes de contrôle, limitent la fiabilité de ces résultats. Dans l’ensemble, si la PBM est prometteuse, son efficacité clinique sur l’AG et la progression de la DMLA reste incertaine, ce qui justifie la réalisation d’autres études à grande échelle, rigoureuses sur le plan méthodologique.

DMLA : aspects thérapeutiques Intérêt et place des nouveaux traitements des formes néovasculaires
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La prise en charge de la DMLA exsudative a reposé depuis 15 ans sur l’utilisation exclusive de deux anti-VEGF à l’efficacité identique : le ranibizumab et l’aflibercept. Depuis un an, nous disposons de deux nouvelles molécules, le faricimab (anticorps bispécifique anti-VEGF-A et anti-angiopoiétine 2) et le brolucizumab (anti-VEGF-A de faible poids moléculaire) qui permettent d’obtenir pour certains patients un assèchement supérieur de la rétine et des intervalles de retraitement plus longs, allant jusqu’à 12 ou 16 semaines.
L’enthousiasme initial a été contrebalancé par le déclenchement chez certains patients d’événements indésirables inflammatoires, pouvant s’accompagner de baisse d’acuité visuelle. Il convient donc de bien évaluer, en accord avec le patient, le rapport bénéfice/risque de l’utilisation de ces nouveaux traitements.
Une troisième molécule, l’aflibercept 8 mg, sera disponible très prochainement. Sa place dans la stratégie thérapeutique sera à définir.

DMLA : aspects thérapeutiques Classification des néovaisseaux maculaires, quelles conséquences pratiques ?
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La classification des lésions néovasculaires dans la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) n’a d’intérêt que si elle engendre des modifications de pratique pour nos patients. Ainsi, trois types de néovaisseaux maculaires (NVM) ont été identifiés selon leur localisation anatomique dans la rétine. Ces trois types de NVM correspondent à des pronostics visuels différents, surtout liés aux complications à type de fibrose ou d’atrophie qui peuvent les accompagner. Par ailleurs, le besoin en anti-VEGF pour maîtriser le processus exsudatif peut aussi varier du simple au double en fonction du type de NVM. Cela permet d’individualiser au mieux le suivi du patient tout au long de sa maladie.

DMLA : aspects thérapeutiques La prise en charge basse vision en pratique : pour qui ? pourquoi ? et comment ?
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Les avancées thérapeutiques dans la DMLA notamment ne doivent pas faire oublier les défis quotidiens auxquels font face les patients malvoyants, souvent négligés. La prise en charge en basse vision, progressivement mieux connue, est essentielle pour répondre aux besoins fonctionnels et psychologiques de ces patients. Un bilan orthoptique basse vision va en effet permettre d’évaluer les capacités visuelles fonctionnelles, les difficultés et les attentes du patient. Ce bilan permettra également de mettre en place des stratégies compensatoires et de proposer des aides spécifiques afin d’améliorer l’autonomie.
Face à des patients en situation de déficience visuelle, l’ophtalmologiste propose un bilan basse vision. Son rôle permet également la délivrance d’un certificat médical à destination de la MDPH (Maison départementale pour les personnes handicapées) pour que le patient puisse obtenir la reconnaissance de la déficience visuelle et les droits qui lui sont dus.

Brève Néovascularisation non exsudative et signe de la triple couche en OCT
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Dans cette étude transversale comportant 130 yeux de 98 patients, les auteurs de l’équipe de Créteil ont évalué la sensibilité et la spécificité du “signe de la triple couche” (STC : épithélium pigmentaire (EP), tissu néovasculaire et membrane de Bruch) sur les images d’OCT structurel pour le diagnostic des néovascularisations maculaires non exsudatives (NVM NE) de la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA).

DMLA : aspects diagnostiques Illustration de l'atrophie géographique
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Les mécanismes sous-tendant la progression de l’atrophie géographique au cours de la DMLA restent mal compris. En association avec le centre de recherche de l’hôpital de Pittsburgh aux États-Unis, et à l’aide de l’imagerie de haute résolution (dite « de précision ») qui combine plusieurs technologies dont l’imagerie transsclérale récemment mise au point, nous avons voulu comprendre la dynamique de l’évolution de l’atrophie géographique. Le suivi à l’échelle microscopique de la dispersion pigmentaire nous a permis de mettre en évidence une migration centrifuge de cellules hyperpigmentées synchrone de la progression, faisant suggérer une migration de certaines cellules de l’EP associée à la dégénérescence.

DMLA : aspects diagnostiques Quelle imagerie dans la DMLA en 2025 ?
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La chaine d’imagerie de la rétine est actuellement bâtie autour d’un rétinographe généralement basé sur la technologie des Scanning Laser Ophtalmoscopes (SLO), grand champ ou ultragrand champ, complété d’un OCT spectral domain ou swept source devenu “multimodal” grâce aux possibilités de reconstruction.
Les clichés multicouleur produits par les SLO ne sont pas tous équivalents. Les types de lasers utilisés sont l’élément principal permettant de produire des pseudocouleurs proches des images acquises avec les systèmes à caméra.
Au cours de la DMLA, l’OCT est devenu l’examen clef du diagnostic et du suivi des traitements des néovaisseaux choroïdiens. Les traitements par anti-VEGF et anti-angiopoïetine-2, visent à contrôler la croissance des néovaisseaux, maintenir l’étanchéité de leur paroi, atténuer ou faire régresser leur volume, et éventuellement à diminuer la production de fibrose. Il apparaît alors plus utile de contrôler les conséquences des néovaisseaux sur les tissus environnants en OCT plutôt que d’étudier la perfusion des néovaisseaux en angiographie.
La possibilité de réaliser des angiographies avec injection reste indispensable pour prendre en charge l’ensemble des pathologies de rétine médicale mais elle est maintenant placée en complément des clichés et de l’OCT en particulier concernant la DMLA.

DMLA : aspects diagnostiques DMLA : le point sur l'évolution récente de la terminologie
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L’évolution de la nomenclature des lésions de la rétine reflète une compréhension progressive de ces pathologies. Certaines lésions comme les pseudodrusen réticulés (subretinal drusenoid deposits) étaient, jusqu’à il y a peu, confondues avec les drusen séreux. Leur association avec l’amincissement de la choroïde, l’atrophie géographique et les néovaisseaux de type 3 de la DMLA, les fait considérer à présent comme “le 3e facteur” de risque évolutif des formes précoces, à côté des drusen séreux et des migrations pigmentaires.
À l’opposé, des lésions plus tardives telles que les vasculopathies polypoïdales choroïdiennes (VPC), longtemps confondues avec les autres formes néovasculaires de la maladie, ont été individualisées au cours des années 1990. C’est plus récemment qu’il a été possible de rattacher certaines de ces VPC aux pachychoroïdes.
Dans ces deux cas, ce sont les progrès de l’imagerie (autofluorescence de bonne qualité pour les pseudodrusen, angiographie ICG puis OCT swept source pour les VPC) et la vision de quelques leaders qui ont aidé à mieux comprendre la place de ces lésions et à les renommer. Nous reprenons ici quelques éléments récents de la nomenclature des lésions de la DMLA qui illustrent l’évolution de nos conceptions.

Revue de presse
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L’étude publiée en novembre par cette équipe de Boston visait à corréler les résultats d’un test fonctionnel, la sensibilité aux contrastes (qCSF), avec l’imagerie, i.e. les marqueurs OCT d’évolutivité de la DMLA intermédiaire.

Pour mémoire, le terme américain de “DMLA intermédiaire” correspond à une maculopathie liée à l’âge à un stade critique, comportant des drusen séreux (> 125 µm) et/ou des migrations pigmentaires maculaires [1]. Les résultats de l’étude suggèrent que la qCSF peut être corrélée avec le risque de progression de la DMLA intermédiaire vers l’atrophie géographique ou la DMLA néovasculaire.

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