Presbylasik : de la multifocalité à l’hyperprolaticité

0

La compensation chirurgicale de la presbytie suscite toujours un vif intérêt afin de satisfaire des patients presbytes de plus en plus exigeants. Plusieurs techniques sont proposées à l’heure actuelle. Le principe optique commun à ces techniques est de compenser la perte du pouvoir accommodatif liée à l’âge en augmentant la profondeur de champ et ainsi diminuer la dépendance aux verres correcteurs en vision de près tout en conservant une focalisation satisfaisante en vision de loin. Le “presbylasik” repose sur l’induction d’une hyperprolaticité cornéenne, permettant une augmentation de la profondeur de champ. Les techniques additives (inlays) ou relaxantes (Intracor) complètent l’approche cornéenne de la compensation chirurgicale de la presbytie.

Deux techniques chirurgicales de la presbytie

Deux techniques sont majoritairement utilisées dans la compensation chirurgicale de la presbytie : la monovision et la multifocalité.

>>> L’indication phare de la monovision, ou bascule, est la myopie chez le jeune presbyte. Cette technique consiste à induire une faible myopie sur l’œil dominé, l’œil dominant étant emmétropisé. Cette bascule est souvent très bien tolérée, mais peut parfois entraîner l’apparition de symptômes de fatigue oculaire ou une perte de la vision des reliefs (perte de la vision binoculaire).

>>> Le presbylasik multifocal repose sur l’induction d’une hyperprolaticité cornéenne centrale permettant l’apparition d’aberrations sphériques négatives et une augmentation de la profondeur de champ.

Ces deux techniques peuvent être combinées chez un même patient. L’intérêt de cette association réside dans le fait que l’asphéricité induite “potentialise” la monovision et permet de diminuer le degré de la bascule. Quant à l’œil dominant, l’objectif sera l’emmétropisation qui représente une des premières exigences du patient.

L’asphéricité cornéenne est définie par le facteur Q. L’augmentation de l’asphéricité par induction d’une hyperprolaticité va entraîner l’apparition d’aberrations sphériques qui vont augmenter la profondeur de champ. L’aberration sphérique induite est liée au fait que les rayons périphériques (marginaux) et les rayons centraux (para-axiaux) vont se croiser sur l’axe de révolution en deux foyers d’images différents. Par[...]

Connectez-vous pour consulter l'article dans son intégralité.

Pas encore abonné(e)
INSCRIVEZ-VOUS

Inscrivez-vous gratuitement et profitez de tous les sites du groupe Performances Médicales

S'inscrire
Partagez.

À propos de l’auteur