La rémission dans la spondyloarthrite

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Les recommandations concernant la prise en charge des rhumatismes inflammatoires chroniques font régulièrement l’objet de mise à jour. Depuis peu, ces recommandations intègrent la notion de rémission de la maladie [1]. Cet objectif thérapeutique, récemment redéfini par l’American College of Rheumatology et l’European League Against Rheumatism [2], est bien connu dans la polyarthrite rhumatoïde (PR) comme étant désormais la cible à atteindre par le clinicien pour assurer au patient une prise en charge optimale de sa maladie. Ceci est également préconisé dans la spondyloarthrite (SpA).

Cependant, cette définition de la rémission reste floue et aucun score d’activité ne la définit actuellement clairement [3].

Le score d’activité BASDAI clive les spondyloarthrites en actives et inactives sans que cet état puisse être apparenté à la rémission [4]. En 2011, la validation du score ASDAS (Ankylosing Spondylitis Disease Activity Score) par le groupe ASAS (Assessment in Ankylosing Spondylitis International Society) a permis l’obtention de différents seuils d’activité. Le seuil d’inactivité, c’est-à-dire un score ASDAS inférieur à 1,3, peut être, selon les auteurs, assimilé à une rémission. Mais, quels sont les véritables critères de définition cliniques, radiologiques et/ou biologiques de cette notion dans la SpA ?

Définition de la rémission

La littérature ne rapporte que peu de publications. Certaines études ont tenté de définir la rémission. En effet, en 2001, l’étude d’Anderson J et al. a validé des critères de rémission partielle définie par une valeur inférieure à 20 sur une échelle Visuelle Analogique (EVA) allant de 0 à 100 pour chacun des 4 domaines suivants : EVA de l’évaluation globale du patient, EVA douleur, fonction calculée par le score BASFI et inflammation (correspondant à la moyenne des réponses aux questions 5 et 6 du BASDAI) [5]. Cependant, ces critères ont été critiqués, car ils incluaient, pour l’évaluation de la fonction, le score BASFI – qui semble plus relatif aux dommages structuraux en lien avec l’ankylose qu’à l’activité inflammatoire de la maladie [6].

Il est pourtant évident pour tous qu’un seuil de rémission[...]

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À propos de l’auteur

Service de rhumatologie, CHRU Minjoz, BESANÇON.