Les macroanévrismes artériels (MAA) sont des dilatations acquises de la paroi d’une artériole rétinienne, survenant habituellement au-delà de la 3e bifurcation de l’artère centrale de la rétine (fig. 1). On les observe le plus souvent chez des femmes de plus de 60 ans hypertendues.

L’histoire naturelle des MAA suit une phase de croissance au cours de laquelle l’anévrisme peut exsuder et/ou saigner, suivie d’une période d’involution, de fibrose et/ou de thrombose [1, 2]. Il est probable que la plupart des MAA soient asymptomatiques (70 % des cas) et régressent spontanément [3]. Ainsi, en dehors de la recherche d’une hypertension artérielle (HTA) non connue, leur prise en charge repose sur une simple surveillance.

Seuls les MAA symptomatiques doivent être traités. L’altération de la fonction visuelle peut être secondaire à l’accumulation de fluide dans la macula sous la forme d’un œdème maculaire cystoïde (OMC), d’un décollement séreux rétinien (DSR) ou d’exsudats secs lipidiques [4]. Les MAA peuvent également se compliquer de rupture et d’hémorragie maculaire plus ou moins étendue [5].

Photocoagulation laser

Le traitement historique des MAA est la photocoagulation laser [4]. L’objectif du traitement est d’occlure le macroanévrisme. Ce traitement est généralement efficace et permet de stabiliser l’acuité visuelle (AV) (fig. 2) [6, 7].

La technique de la photocoagulation repose sur la réalisation d’impacts d’intensité douce, assez longs (200 à 500 ms) et larges (200 à 500 µm). Les impacts doivent être réalisés sur la dilatation vasculaire directement afin de la blanchir. Plusieurs séances peuvent être nécessaires. Le meilleur examen permettant de s’assurer que le macroanévrisme est bien occlus est l’angiographie à la fluorescéine. Il est probable que l’angiographie en tomographie en cohérence optique (OCT-A) permette également de suivre et d’identifier la thrombose du MAA. La régression des exsudats secs, de l’OMC et d’un éventuel DSR doit être contrôlée par des examens OCT.

Plusieurs complications peuvent survenir au décours du laser. En premier lieu, il est possible d’observer une occlusion de la branche artérielle au dépend de laquelle l’anévrisme s’est développé (quand la photocoagulation est “trop efficace”). D’autre part, il[...]

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