Impacts des frottements oculaires et de leur arrêt dans la genèse et l’évolution du kératocône

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Le kératocône (KC), terme issu des mots grecs kerato pour cornée et conus pour cône, a été décrit pour la première fois par Nottingham en 1854 [1]. Il est classiquement défini comme un trouble ectasique de la cornée non inflammatoire progressif, asymétrique et souvent bilatéral, se produisant à l’adolescence ou au début de l’âge adulte. Le KC entraîne un amincissement, une cambrure accentuée de la cornée aboutissant à un astigmatisme irrégulier et une perte de lignes de meilleure acuité visuelle à un stade avancé [2].

Cette maladie multifactorielle est classiquement associée à des processus génétiques, biochimiques, biomécaniques et environnementaux sous-jacents mais ses mécanismes physiopathologiques restent encore mal compris. Cependant, des travaux et analyses récents suggèrent que les frottements oculaires prolongés et vigoureux pourraient constituer le maillon indispensable pour unifier les processus génétiques, biochimiques, biomécaniques et environnementaux invoqués dans la genèse et la progression du kératocône [3-5].

Causes principales des frottements oculaires

Le frottement oculaire provoque des sensations agréables selon divers mécanismes. Il contribue à lubrifier mécaniquement la surface oculaire et peut soulager[...]

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À propos de l’auteur

Service de Chirurgie réfractive, de la cataracte et greffes de cornée, Fondation A. de Rothschild, PARIS.