La rétinopathie diabétique (RD) est une microangiopathie rétinienne caractérisée par les conséquences de lésions d’occlusion capillaire et de diffusion capillaire. La classification de la RD est basée sur la description des anomalies identifiées sur les rétinophoto­graphies (RP) ou à l’examen du fond d’œil (FO) en biomicroscopie avec lentilles sans contact. L’angiographie à la fluorescéine (AF) n’est demandée qu’en cas de RD avérée et/ou d’œdème maculaire diabétique (OMD). Une discordance inattendue est parfois observée entre l’AF et les anomalies du FO/RP, surtout sur l’AF avec module ultra-grand champ (AF-UGC). Une AF peut donc redresser un diagnostic qui a été sous-estimé à l’examen au FO/RP et être déterminante dans le choix du traitement de la RD. C’est ce que nous allons illustrer par quelques exemples.

La sévérité de la RD est déterminée par des classifications validées qui en déterminent le stade. De cette classification découlent la fréquence de surveillance et les indications thérapeutiques. Cette classification repose sur l’examen du fond d’œil ou sur les photographies du fond d’œil, qui visent à caractériser les signes indirects d’ischémie rétinienne.

L’AF montre des signes directs d’ischémie rétinienne : ce n’est pas un examen de dépistage ni de surveillance de routine chez un patient diabétique. Elle ne doit pas être demandée à titre systématique [1]. Elle n’est pas indiquée pour le dépistage de la RD ou le suivi des stades initiaux de la RD, ni pour le suivi d’une RD inactivée par le laser. Elle est indiquée :
– à partir du stade de rétinopathie diabétique non proliférante (RDNP) sévère pour identifier des néovaisseaux
débutants ;
– dans le cadre du bilan initial d’un œdème maculaire diabétique pour identifier les sources de diffusion et identifier d’éventuelles anomalies capillaires à traiter[...]

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