En préambule

Le glaucome est une neuropathie optique progressive comprenant des modifications structurelles caractéristiques de la tête du nerf optique pouvant conduire à des déficits du champ visuel et une perte fonctionnelle importante (deuxième cause de cécité dans le monde) [1]. Du fait de l’allongement de l’espérance de vie, la prévalence mondiale du glaucome chez les personnes âgées de 40 à 80 ans est en constante augmentation : le nombre de personnes atteintes dans le monde était de 64,3 millions en 2013, il est estimé à 76,0 millions en 2020 [1] et il pourrait atteindre 111,8 millions en 2040 [2].

Les conséquences sociales du glaucome sévère comprennent des difficultés à effectuer les activités quotidiennes, un risque accru de chutes [3], de blessures, de dépression [4] et de fractures de la hanche [5]. Par rapport aux personnes ayant une vision normale, les personnes malvoyantes sont admises prématurément dans des maisons de retraite [6]. En termes de coût, le glaucome représente un fardeau pour la santé publique avec un impact financier important pour les patients, les soignants et pour la société dans son ensemble [7].

Bien que toutes les personnes atteintes de glaucome ne présentent pas une pression intraoculaire (PIO) élevée, l’hypertonie oculaire (HTO) est le facteur de risque principal d’apparition et de progression du glaucome. La PIO étant le seul facteur de risque modifiable associé à la maladie, de nombreuses études ont montré qu’abaisser la PIO permettait d’éviter l’apparition et de ralentir la progression du glaucome [8, 9]. Le traitement du glaucome, qu’il soit médical ou chirurgical, repose principalement sur l’abaissement de la PIO à un niveau suffisant pour prévenir l’apparition ou ralentir la progression[...]

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