Lignes hyperréflectives fovéolaires centrales et trous maculaires

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Anatomie fovéolaire et cellules de Müller

En 1969, Yamada a étudié histologiquement l’ultrastructure de la fovéa et décrit la présence d’une quantité importante de cellules gliales de Müller au tiers interne du centre de la fovéa [1]. Plus tard, Gass nomma cette structure le “cône des cellules de Müller” [2]. Ce cône inversé occupe le centre fovéolaire avec une base interne de 200 µm située au niveau de la membrane limitante interne et un sommet de 40 µm situé en avant du “bouquet des cônes centraux” [2].

La composition du cône des cellules de Müller est aujourd’hui mieux comprise grâce aux travaux récents de Bringmann et al. [3]. Au centre de la fovéa chemine verticalement un faisceau de cellules de Müller spécialisées, depuis la membrane limitante interne vers la membrane limitante externe. À côté de ces cellules de Müller centrales existent des cellules de Müller parafovéolaires, qui suivent les axones des photorécepteurs, avec un trajet en Z, à travers la couche des fibres de Henle, sans connexion directe avec les cellules de Müller centrales. En l’absence de pathologie maculaire, la stabilité structurelle de la fovéa est permise par la présence de ces deux populations de cellules de Müller.

La formation des trous maculaires (TM) idiopathiques implique, en règle générale, une traction vitréorétinienne antéropostérieure au cours du décollement postérieur du vitré. La traction exercée lors du décollement du vitré entraîne une rupture du cône des cellules de Müller, à l’origine de la formation du trou maculaire [3]. À l’aide de l’OCT, le Pr Gaudric avait décrit les différentes étapes de la formation et de l’évolution des trous maculaires, depuis la présence d’une traction vitréomaculaire jusqu’à la formation d’un trou maculaire complet [4]. Une des premières étapes, visible en OCT, est le développement d’un pseudokyste fovéolaire central [5]. Le développement de ce pseudokyste au tiers interne de la fovéa est mieux compris aujourd’hui et s’explique par la présence d’un plan de clivage horizontal, du fait de l’organisation des cellules de Müller. Avant l’apparition d’un pseudokyste central, peu de signes OCT prédictifs de la formation d’un TM sont connus.

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À propos des auteurs

Université de Paris, Service d’Ophtalmologie, Hôpital Lariboisière, PARIS.

Stein Eye Institute, University of California LOS ANGELES, États-Unis.