Intelligence artificielle : concept et applications

Le concept d’intelligence artificielle (IA) a toujours fasciné les chercheurs depuis le développement des premiers ordinateurs. La définition correcte de l’IA a fait l’objet de nombreuses discussions. Son origine remonte à 1936 lorsqu’un mathématicien, Alan Turing, a publié son article bien connu sur les “computables numbers”. Cet article mentionnait pour la première fois le concept d’algorithme qui établit les bases de l’informatique théorique et des ordinateurs eux-mêmes [1].

Le concept de base de l’IA est ainsi de rendre les machines intelligentes. L’IA est actuellement définie comme “la théorie et le développement de systèmes informatiques capables d’effectuer des tâches nécessitant normalement l’intelligence humaine, telles que la perception visuelle, la reconnaissance de la parole, la prise de décision et la traduction entre les langues” [2].

L’une des applications de l’IA de plus en plus explorées en médecine est l’apprentissage automatique, en particulier l’apprentissage en profondeur (“deep learning”). Les techniques d’apprentissage en profondeur permettent aux algorithmes, qui sont organisés en plusieurs couches de traitement, d’“apprendre” des données pour fournir un résultat particulier [3]. Ces techniques pourraient révolutionner le domaine du traitement d’images, notamment en ophtalmologie et particulièrement dans la rétinopathie diabétique ou la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA), domaines où de nombreuses publications sont déjà disponibles [4].

Les uvéites représentent aussi un champ où l’IA pourrait aider le clinicien, tant dans l’interprétation des images que pour la classification ou les décisions thérapeutiques en découlant. L’objectif de cet article est de faire le point sur l’utilisation de l’IA dans la prise en charge des uvéites.