Imagerie des tumeurs choroïdiennes : des ultrasons et de la lumière

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Le diagnostic d’une masse choroïdienne est une circonstance peu fréquente au cours de laquelle le pronostic vital du patient peut être mis en jeu. L’examen clinique montre des signes d’orientation mais le diagnostic étiologique repose en règle générale sur un faisceau d’arguments apportés par différents examens. Parfois il faut observer l’évolution des aspects au cours du temps pour apporter la confirmation d’un diagnostic.

Nous discuterons ici des apports respectifs des ultrasons et des images basées sur l’OCT, la réflectance ou la fluorescence.

Généralités

La sémiologie des tumeurs est principalement indirecte. Les examens (clichés sans préparation, échographie, OCT, angiographies avec colorant) visent à caractériser la lésion en cause mais permettent surtout d’apprécier “l’état de santé” des tissus au pourtour de la lésion, en particulier celui de l’épithélium
pigmentaire.

Une lésion bénigne refoule progressivement les tissus environnants, provoquant quelques perturbations comme l’accumulation de drusen associés à un dysfonctionnement chronique du couple épithélium pigmentaire/choriocapillaire. Au contraire, une lésion maligne pourra provoquer un dysfonctionnement avéré de l’épithélium pigmentaire avec l’accumulation de fluides sous-rétiniens : micro-décollements séreux rétiniens (DSR) repérés en OCT ou “pin points” observés aux temps tardifs de l’angiographie à la fluorescéine. L’allongement des photorécepteurs et l’accumulation de matériel autofluorescent signalent le caractère chronique d’un DSR – mais pas obligatoirement le caractère malin d’une lésion sous-jacente. Contrairement aux métastases, les mélanomes n’ont pas de tropisme particulier pour le pôle postérieur, ce qui peut retarder le diagnostic d’un DSR associé si celui-ci n’est pas étendu à la macula.

Ultrasons et lumière

Les ultrasons et la lumière partagent des propriétés d’atténuation et de réflexion dans les tissus avec cependant quelques différences. Les ondes acoustiques se propagent dans un milieu avec un schéma d’onde longitudinal. Au contraire, les ondes optiques ne requièrent[...]

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À propos de l’auteur

Centre de Rétine Médicale, MARQUETTE-LEZ-LILLE, Service d’Ophtalmologie, Hôpital Lariboisière, PARIS.