Quoi de neuf dans les pathologies cornéennes ?

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Le prochain congrès de la Société française d’ophtalmologie aura une tonalité cornéenne puisque le rapport portera sur cette thématique : “La cornée en 3D”. Je vous invite à assister à la présentation du rapport, le lundi 12 mai 2025, pour faire l’état des lieux de ces 3D : “Dégénérescences”, “Dystrophies”, “Déformations”.

Quoi de neuf dans le kératocône ?

>>> Chirurgie additive et kératocône

On observe un regain dans la littérature de techniques de greffes de cornée lenticulaires dans le kératocône [1, 2]. Ce renouveau est en partie dû à la possibilité d’insérer un lenticule cornéen dans une poche stromale avec une incision non pas circulaire mais de petite taille, autorisant une chirurgie “mini-invasive” avec suture uniquement de l’incision d’entrée, ou même sans suture (fig. 1) [2]. Si une découpe d’un plan lamellaire dans le kératocône a pu s’accompagner de questions sur la résistance biomécanique de ces cornées, ces doutes sont levés à ce jour, sans description rapportée de progression de la déformation. Ces techniques ont un objectif de stabilisation par épaississement cornéen mais aussi de réhabilitation par aplatissement cornéen.

L’autre raison de ce renouveau repose également sur la forme des lenticules insérés : convexe initialement mais moins efficace car reproduisant l’asymétrie cornéenne, et nécessitant le plus souvent une correction par lentille rigide ou photo­ablation laser de surface complémentaire ; concave surtout mais plus difficile d’accès, résidu par exemple d’une KLEx (keratorefractive lenticule extraction – “ex SMILE”) hypermétropique (fig. 1) [2]. Ce profil est “plus logique”, reproduisant un aspect d’anneau circulaire.

D’autres profils intéressants peuvent se justifier : en donut ou en croissant notamment, asymétriques. Les tissus allogéniques utilisés peuvent provenir de donneurs cadavériques, greffons déclassés avec une densité endothéliale inférieure à 2 000 cellules/mm2, de couches de Bowman, ou de déchets de soins (KLEx), mais nécessitent dans tous les cas une traçabilité et un respect des mesures de sécurité inhérentes à l’utilisation de tissus humains. Les lenticules peuvent, ou pas systématiquement, bénéficier d’une[...]

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CHU TOULOUSE.