Implants multifocaux après chirurgie réfractive

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La chirurgie réfractive cornéenne au laser, qui a débuté dans les années 1990, a été largement appliquée à la correction de l’amétropie de millions de patients. Ces patients deviennent presbytes ou souffrent d’une cataracte, et demandent de nouveau à ne plus porter de lunettes. À cette fin, une procédure réfractive supplémentaire est nécessaire, telle que la pose d’un implant intraoculaire multifocal. La chirurgie moderne de la cataracte, associée à l’implantation d’une lentille intraoculaire, est devenue une procédure réfractive plutôt qu’un simple traitement de la baisse d’acuité visuelle liée à l’âge. Cependant, en raison des difficultés de calcul de la puissance de l’implant intraoculaire et des effets secondaires potentiels, tels que des éblouissements, des halos ou une limitation postopératoire de l’acuité visuelle, il existe peu d’études sur les résultats cliniques d’une implantation multifocale après une chirurgie réfractive au laser cornéenne.

La prise en charge de ces patients peut s’avérer difficile, car le résultat visuel n’est pas aussi prévisible que dans le cas d’une chirurgie de la cataracte de routine. Le risque d’erreur de réfraction résiduelle potentielle doit faire l’objet d’une discussion approfondie avec ces patients qui ont l’habitude d’être indépendants d’une correction optique.

Les facteurs de moindre prévisibilité biométrique

Une implantation intraoculaire chez des patients ayant bénéficié d’une chirurgie réfractive cornéenne est pleine de défis en raison de la difficulté du calcul de la puissance de l’implant [2-4].

Une chirurgie réfractive cornéenne démyopisante est responsable d’un aplatissement central de la courbure cornéenne antérieure, comme le montre la fig. 1 (asphéricité oblate). Au contraire, une chirurgie correctrice hypermétropique, est responsable d’une augmentation de la courbure cornéenne centrale (asphéricité hyperprolate).

La plupart des formules biométriques supposent que la cornée est un sphérocylindre et la puissance cornéenne est généralement mesurée sur la base des seuls relevés kératométriques antérieurs. Par conséquent, chez les patients ayant bénéficié d’une chirurgie réfractive cornéenne, des erreurs d’estimation se produisent, car la zone optique antérieure mesurée est modifiée[...]

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À propos de l’auteur

Clinique Monticelli-Vélodrome, MARSEILLE.