La dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) reste l’une des principales causes de basse vision chez les personnes âgées. Elle affecte actuellement près de 200 millions d’individus dans le monde. Le vieillissement progressif de la population fait estimer qu’environ 288 millions de personnes pourrait être touchées par la maladie d’ici 2040 [1]. Nous reprenons ici quelques éléments d’actualité qui nous ont semblé marquants.
Épidémiologie, facteurs de risque
On estime que l’héritabilité des stades tardifs de la DMLA est approximativement de 71 % (IC95 %, 18 %-88 %) [2]. Pourtant, une grande partie des individus porteurs des variants génétiques associés à la DMLA ne développeront jamais de forme avancée de la maladie. Par ailleurs, plusieurs facteurs liés à l’environnement et au mode de vie contribuent à la pathogénie et à la progression de la DMLA. Dans ce contexte, les échelles de risque de progression de la DMLA permettent de rassurer les patients aux lésions minimes. Au contraire, chez des patients associant drusen et migrations pigmentaires aux deux yeux, elles permettent de motiver un suivi régulier et de justifier des mesures de prévention basées sur des preuves.
L’échelle de gravité simplifiée de l’AREDS, utilisée depuis le milieu des années 2000, avait été conçue pour être facile à utiliser, sans matériel d’imagerie élaboré, et basée sur la simple présence ou absence de deux caractéristiques maculaires aux deux yeux : les drusen séreux et les anomalies pigmentaires observables en biomicroscopie ou sur un cliché couleur [3]. Le rapport 42 de l’AREDS publié en octobre 2024 propose une mise à jour de l’échelle de gravité simplifiée basée sur l’analyse post hoc des deux cohortes d’essais cliniques AREDS et AREDS2 [4].
Dans cette échelle, les taux de progression à cinq ans vers une DMLA évoluée ont été calculés selon les niveaux 0 à 4 de l’échelle de gravité simplifiée après deux mises à jour : 1. l’atrophie géographique non centrale (AG) a été considérée comme faisant partie du résultat, plutôt que comme une caractéristique de risque, et 2. une séparation de l’échelle a été faite en fonction de la présence ou non de pseudodrusen réticulés (PDR).
La nouvelle échelle pour les[...]
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