Auteur Titah C.

Fondation Ophtalmologique Adolphe de Rothschild, Hôpital Bichat-Claude-Bernard, PARIS.

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Les uvéites induites par les médicaments, y compris les vaccins, sont relativement rares. Elles représentent un groupe hétérogène dans lequel toutes les formes cliniques sont possibles, y compris des formes sévères engageant le pronostic visuel. Le lien de causalité est souvent difficile à établir et passe par un interrogatoire policier. L’utilisation de plus en plus fréquente de thérapies immunomodulatrices dans les maladies néoplasiques, vasculaires ou inflammatoires entraîne une augmentation de la prévalence de ces uvéites.
Il est important de toujours éliminer une iatrogénicité en cas d’uvéite afin d’éviter toute errance diagnostique ou batterie d’examens complémentaires inutiles devant un tableau clinique typique.

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Les uvéites néoplasiques sont rares et représentent 2,5 % de l’ensemble des uvéites [1]. Une uvéite survenue aux âges extrêmes (moins de 5 ans et plus de 60 ans), sans étiologie évidente et avec absence de réponse aux corticoïdes doit faire suspecter le diagnostic. La crainte de l’ophtalmologiste est de méconnaître le diagnostic, mettant en jeu le pronostic vital. Les lésions ne sont pas spécifiques et sont parfois associées à des signes inflammatoires, d’où l’appellation de masquerade syndrome.
Les prélèvements oculaires et le bilan d’extension sont indispensables au diagnostic et à l’instauration du traitement. Des nouveaux marqueurs tumoraux et immuno-histochimiques sont développés pour augmenter les chances de positivité des résultats. Le pronostic vital dépend de la précocité de prise en charge et du type de tumeur.

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La syphilis et la maladie de Lyme sont deux infections systémiques chroniques avec atteinte oculaire en rapport avec une bactérie de la famille des spirochètes (Borrelia pour Lyme et Treponema pour la syphilis). Elles diffèrent cependant par leur mode de transmission et leurs
manifestations cliniques.
L’atteinte oculaire dans la maladie de Lyme est rare. Le diagnostic repose sur la notion ou la présence de l’érythème migrant, le séjour dans une région endémique et l’interprétation prudente des données sérologiques.
La syphilis, par contre, est une infection oculaire en constante recrudescence. Les manifestations oculaires sont très variables, d’où le surnom de “grande simulatrice”. La sérologie doit être demandée quel que soit le profil du patient et devant toute pathologie inflammatoire. Le diagnostic précoce et le traitement de référence à base de pénicilline sont les garants d’un bon pronostic visuel et anatomique.