Auteur Desmettre T.

Centre de Rétine Médicale, MARQUETTE-LEZ-LILLE, Service d’Ophtalmologie, Hôpital Lariboisière, PARIS.

Brève Circulation choroïdienne : une voie de signalisation liée à la lumière bleue
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La choroïde répond aux besoins métaboliques des photorécepteurs. Elle reçoit environ 85 % du flux sanguin oculaire, et son débit circulatoire est parmi les plus élevés de l’organisme, près de 10 fois supérieur à ceux de la circulation cérébrale ou rétinienne. Ces conditions de débit élevé entraînent des temps de transit rapides des hématies, limitant les taux d’extraction d’oxygène à seulement 2 à 4 %, contre 35 à 38 % dans la circulation rétinienne. Ce débit élevé détermine une situation unique dans laquelle une réduction du flux sanguin choroïdien est nécessaire pour augmenter les niveaux d’oxygène tissulaire.

Brève Néovascularisation non exsudative et signe de la triple couche en OCT
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Dans cette étude transversale comportant 130 yeux de 98 patients, les auteurs de l’équipe de Créteil ont évalué la sensibilité et la spécificité du “signe de la triple couche” (STC : épithélium pigmentaire (EP), tissu néovasculaire et membrane de Bruch) sur les images d’OCT structurel pour le diagnostic des néovascularisations maculaires non exsudatives (NVM NE) de la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA).

Analyse bibliographique Imagerie grand champ de la choroïde avec illumination transcrânienne
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Les auteurs de cet article original décrivent un système d’imagerie à caméra non mydriatique simple, utilisant une illumination transcrânienne dans le proche infrarouge.
Ce système permet d’obtenir des clichés en ultragrand champ jusqu’à 185° d’angle oculaire (130° d’angle visuel) sans dilatation pupillaire ni injection de produit de contraste. Le montage de deux images permet d’atteindre un champ de vision effectif qui peut dépasser 220° d’angle oculaire (160° d’angle visuel). Par ailleurs, le système comporte un traitement d’image HDR (high dynamic range) permettant d’uniformiser le contraste et la luminosité pour une meilleure visualisation de la choroïde [1]. Les auteurs montrent ainsi des images comparables à celles de l’angiographie au vert d’indocyanine chez volontaires sains.

DMLA : aspects diagnostiques Quelle imagerie dans la DMLA en 2025 ?
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La chaine d’imagerie de la rétine est actuellement bâtie autour d’un rétinographe généralement basé sur la technologie des Scanning Laser Ophtalmoscopes (SLO), grand champ ou ultragrand champ, complété d’un OCT spectral domain ou swept source devenu “multimodal” grâce aux possibilités de reconstruction.
Les clichés multicouleur produits par les SLO ne sont pas tous équivalents. Les types de lasers utilisés sont l’élément principal permettant de produire des pseudocouleurs proches des images acquises avec les systèmes à caméra.
Au cours de la DMLA, l’OCT est devenu l’examen clef du diagnostic et du suivi des traitements des néovaisseaux choroïdiens. Les traitements par anti-VEGF et anti-angiopoïetine-2, visent à contrôler la croissance des néovaisseaux, maintenir l’étanchéité de leur paroi, atténuer ou faire régresser leur volume, et éventuellement à diminuer la production de fibrose. Il apparaît alors plus utile de contrôler les conséquences des néovaisseaux sur les tissus environnants en OCT plutôt que d’étudier la perfusion des néovaisseaux en angiographie.
La possibilité de réaliser des angiographies avec injection reste indispensable pour prendre en charge l’ensemble des pathologies de rétine médicale mais elle est maintenant placée en complément des clichés et de l’OCT en particulier concernant la DMLA.

DMLA : aspects diagnostiques DMLA : le point sur l'évolution récente de la terminologie
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L’évolution de la nomenclature des lésions de la rétine reflète une compréhension progressive de ces pathologies. Certaines lésions comme les pseudodrusen réticulés (subretinal drusenoid deposits) étaient, jusqu’à il y a peu, confondues avec les drusen séreux. Leur association avec l’amincissement de la choroïde, l’atrophie géographique et les néovaisseaux de type 3 de la DMLA, les fait considérer à présent comme “le 3e facteur” de risque évolutif des formes précoces, à côté des drusen séreux et des migrations pigmentaires.
À l’opposé, des lésions plus tardives telles que les vasculopathies polypoïdales choroïdiennes (VPC), longtemps confondues avec les autres formes néovasculaires de la maladie, ont été individualisées au cours des années 1990. C’est plus récemment qu’il a été possible de rattacher certaines de ces VPC aux pachychoroïdes.
Dans ces deux cas, ce sont les progrès de l’imagerie (autofluorescence de bonne qualité pour les pseudodrusen, angiographie ICG puis OCT swept source pour les VPC) et la vision de quelques leaders qui ont aidé à mieux comprendre la place de ces lésions et à les renommer. Nous reprenons ici quelques éléments récents de la nomenclature des lésions de la DMLA qui illustrent l’évolution de nos conceptions.

Image du mois Paysage flou illustrant une vision avec maculopathie
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Cette patiente de 54 ans est adressée par son oncologue pour un flou visuel. Elle bénéficie d’un traitement par bevacizumab et paclitaxel pour un cancer du sein actuellement en récidive. L’acuité visuelle reste mesurée à OD : 8/10 ; Parinaud 2f et OG : 7/10 ; Parinaud 2ff.

Revue de presse
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L’étude publiée en novembre par cette équipe de Boston visait à corréler les résultats d’un test fonctionnel, la sensibilité aux contrastes (qCSF), avec l’imagerie, i.e. les marqueurs OCT d’évolutivité de la DMLA intermédiaire.

Pour mémoire, le terme américain de “DMLA intermédiaire” correspond à une maculopathie liée à l’âge à un stade critique, comportant des drusen séreux (> 125 µm) et/ou des migrations pigmentaires maculaires [1]. Les résultats de l’étude suggèrent que la qCSF peut être corrélée avec le risque de progression de la DMLA intermédiaire vers l’atrophie géographique ou la DMLA néovasculaire.

Revue de presse
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Les taux de diabète et de rétinopathie diabétique (RD) ont beaucoup augmenté dans le monde au cours des 30 dernières années [1] et de nombreux médicaments anti­hyperglycémiques ont été récemment proposés. Ces nouveaux traitements du diabète ont des effets importants sur le contrôle de la glycémie, sur l’obésité et sur la réduction du risque cardiovasculaire, mais certaines molécules, en particulier le semaglutide et l’insuline retard icodec, ont aussi été impliquées dans l’aggravation de la rétinopathie diabétique (RD). Cette revue de la littérature analyse les effets secondaires rétiniens des nouveaux médicaments antihyperglycémiques.

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