Glaucome

L’Année ophtalmologique 2023
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Plusieurs sujets importants et régulièrement débattus dans le domaine du glaucome ont fait l’objet de recommandations consensuelles émises par des sociétés savantes. Nous vous présentons les recommandations relatives à la prise en charge des glaucomes par fermeture de l’angle, la gestion des hypertonies après injection intravitréenne de corticoïdes, et sur la place des nouvelles techniques chirurgicales mini-invasives. Ces recommandations très pratiques et détaillées vous aideront grandement dans votre pratique courante.

Revues Générales
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Il existe une plus grande prévalence de l’hypertonie oculaire et du glaucome en cas de myopie forte. Il est d’usage de considérer qu’une pression intraoculaire (PIO) supérieure à 17 mmHg pour une pachymétrie normale doit faire rechercher l’existence d’un glaucome chez un patient myope. Le diagnostic est complexe. L’OCT papillaire et maculaire peut également être compliquée à réaliser. Concernant le traitement, les collyres myotiques, sources potentielles de déchirures et de décollements de rétine sont à proscrire. L’efficacité du laser SLT chez les myopes forts comparée à celle obtenue chez les non-myopes reste controversée. La réalisation de la chirurgie, notamment de la sclérectomie profonde non perforante, est parfois difficile car les repères anatomiques standards sont souvent modifiés chez le myope fort.

Revues Générales
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Le syndrome de dispersion pigmentaire et le glaucome pigmentaire représentent un spectre de la même maladie caractérisée par une libération excessive de pigments dans tout le segment antérieur de l’œil, touchant principalement l’homme jeune et modérément myope. Nous aborderons ici les facteurs de risque de ce syndrome, ainsi que sa prise en charge thérapeutique adaptée à la forme clinique.

Revues Générales
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Le glaucome est une neuropathie optique chronique entraînant une dégradation progressive des fibres du nerf optique. Le glaucome chronique à angle fermé est plus rare que sa forme à angle ouvert mais son diagnostic reste primordial afin d’éviter l’apparition de complications irréversibles. Seule la gonioscopie statique, voire dynamique, permet de préciser la forme clinique et d’en faire le diagnostic. Une fois celui-ci posé, il est nécessaire de trouver le mécanisme responsable. La biomicroscopie ultrasonore (UBM) ou la tomographie par cohérence optique (OCT) du segment antérieur apportera dans ce cas des images clés afin de traiter au mieux la pathologie en cause.

Congrès
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L’association cataracte, glaucome et sécheresse oculaire est fréquente et parfois très impactante. En effet, après chirurgie de la cataracte, des symptômes de sécheresse oculaire sont volontiers décrits par les patients. De même, au cours du glaucome, les collyres, et notamment ceux sans conservateurs, vont souvent induire une sécheresse oculaire. Ces tableaux cliniques ainsi que les dernières avancées dans la prise en charge de la sécheresse oculaire ont fait l’objet d’une communication du Dr Serge Doan (Hôpital Bichat et Fondation Rothschild) au cours d’un symposium organisé par Lumibird Medical (marques Quantel Medical et Ellex) lors du dernier congrès de la SFO. Nous en rapportons les points forts.

Revues Générales
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Le glaucome post-greffe de cornée est une complication fréquente et potentiellement cécitante. Il induit une perte de cellules endothéliales, elle-même facteur de risque de rejet du greffon [1].
Les patients avec un glaucome préexistant ont 2 à 3 fois plus de risques de rejet de greffe [2]. La présence d’anomalies malformatives du segment antérieur (syndrome ICE, dygénésies…) est un facteur favorisant, même si ces affections sont rares.
Les glaucomes post-greffe de cornée peuvent être distingués en fonction de la technique réalisée.
Dans cet article, nous allons développer les particularités ainsi que les spécificités.

L'année ophtalmologique 2022
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Le dépistage, le diagnostic et le suivi d’un glaucome génèrent beaucoup de données qui peuvent être interprétées par des algorithmes d’intelligence artificielle [1]. Des articles récents ont montré une performance élevée des algorithmes d’intelligence artificielle pour détecter et reconnaître ou classifier des anomalies du champ visuel, de la papille optique, et des analyses OCT de la tête du nerf optique et de la région maculaire. Ces algorithmes permettent à la fois de dépister, diagnostiquer et déterminer le stade d’un glaucome.

Revues Générales
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Les injections intravitréennes (IVT) d’anti-vascular endothelial growth factor (anti-VEGF) ont révolutionné la prise en charge des maladies rétiniennes depuis plusieurs décennies. On sait qu’il existe un pic transitoire de pression intraoculaire (PIO) immédiatement après l’injection qui diminue rapidement dans les 15 premières minutes suivantes pour la plupart des patients. Cependant, les données concernant la variation de la PIO et le risque d’élévation de la PIO cliniquement significative (EPCS) au long cours chez les patients traités par anti-VEGF restent limitées.
Cet article résume les données de la littérature sur les changements de PIO au cours d’un traitement par IVT anti-VEGF. En rassemblant les conclusions de toutes ces études, les anti-VEGF présentent un bon profil de sécurité en termes de PIO mais force est de conclure que les injections d’anti-VEGF peuvent causer des élévations de la PIO cliniquement significatives chez un petit pourcentage de patients au fil du temps, en particulier chez les patients glaucomateux. Il faut donc être vigilant chez les patients traités par anti-VEGF présentant un risque plus élevé de glaucome ou un glaucome préexistant avec une surveillance étroite de leur glaucome, l’adaptation de leur traitement hypotonisant habituel en cas de doute de pics de PIO et se rappeler que l’aflibercept semble être moins à risque de pics de PIO dans ces yeux traités pour une maladie rétinienne exsudative.

Revues Générales
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En raison d’effets secondaires relativement fréquents qui peuvent être sévères et d’une relation effet-dose parfois peu prévisible, les techniques anciennes de coagulation du corps ciliaire étaient jusqu’à peu essentiellement réservées au traitement des glaucomes réfractaires et évolués. Un dispositif utilisant des ultrasons focalisés de haute intensité délivrés par des transducteurs
miniaturisés a été développé ces dernières années afin d’éviter les effets secondaires des méthodes précédentes. Plusieurs essais cliniques successifs ont été réalisés et permettent de mieux préciser la place de cette technologie dans l’arsenal disponible pour la prise en charge des glaucomes.
Une autre application des ultrasons est l’utilisation des propriétés potentielles de perméabilisation des tissus oculaires in vivo et sans altérations de la microstructure des tissus pour favoriser la
pénétration de médicaments vers le segment antérieur ou postérieur. Si cette technologie est encore peu validée dans des études cliniques, le développement de nouvelles stratégies de traitement telles que la thérapie génique pourrait renforcer son intérêt et favoriser son développement futur, avec des applications en pratique courante.

Revues Générales
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L’observance des patients glaucomateux aux traitements médicaux destinés à abaisser la pression intraoculaire est souvent médiocre, avec dans les études un taux de non-observance ou de mauvaise observance représentant 30 à 50 % des patients traités.
La compréhension des différents facteurs pouvant motiver un patient à prendre son traitement correctement et l’identification des patients à risque de mauvaise observance permettent d’optimiser l’effet du traitement médical du glaucome. Certains de ces facteurs influençant l’observance sont liés aux caractéristiques des traitements et peuvent nous permettre d’optimiser celle-ci : la présence de conservateurs et la tolérance au traitement, le schéma thérapeutique avec le nombre d’instillations quotidiennes nécessaires et la complexité du schéma thérapeutique, et enfin l’existence de molécules présentant un effet rémanent en cas de défauts ponctuels d’observance.
Certains de ces facteurs de risque sont relatifs aux profils des patients peu observants et nous permettent de cibler nos actions : les patients jeunes atteints d’hypertonie oculaire ou de glaucome débutant et asymptomatique, ou chez lesquels le diagnostic vient d’être établi, l’absence de symptomatologie propre de la maladie et les effets secondaires des traitements, ou à l’inverse les glaucomes agoniques avec une perte de confiance du patient.