Implants

Calcul d'implant
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Le chirurgien de la cataracte bénéficie aujourd’hui d’une offre abondante de formules de calcul pour prédire la puissance de l’implant destiné à induire la réfraction souhaitée par le patient. Indépendamment de l’historique de leur apparition, on peut distinguer les formules prédictives, qui reposent sur un noyau de calcul optique, de celles qui utilisent des algorithmes conçus selon des données statistiques. Parmi celles-ci, figurent à la fois l’ancienne formule empirique SRK et les algorithmes récents issus de réseaux de neurones artificiels. Ces méthodes de prédiction de la puissance de l’implant ont en commun la réalisation d’une prédiction fondée sur un entraînement utilisant une série de variables biométriques préopératoires confrontées à un résultat postopératoire connu, sans lien déterministe explicite. La formule SRK était fondée sur une simple régression linéaire faisant intervenir K (puissance cornéenne estimée), L (longueur axiale) et une constante A d’ajustement linéaire. La formule SRK-T (T pour théorique) fut introduite ultérieurement pour pallier la relative imprécision de la formule SRK, en particulier pour les yeux dont les caractéristiques biométriques s’éloignaient de la moyenne. Elle reprit le concept de constante A pour permettre d’ajuster l’erreur moyenne de prédiction à une valeur nulle.

Calcul d'implant
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Le retrait du cristallin et son remplacement par une lentille intraoculaire constituent l’acte chirurgical le plus fréquemment réalisé dans le monde. L’essor de la chirurgie réfractive et l’introduction de lentilles toriques, multifocales et à profondeur de champ étendue contribuent à accroître la dimension réfractive de la chirurgie de la cataracte. La mesure biométrique préopératoire s’accompagne d’un calcul prédictif : celui de la puissance optique de la lentille destinée à remplacer le cristallin et à permettre à l’œil opéré d’atteindre l’objectif de correction visé.

Revues Générales
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Les implants intraoculaires iriens ont été initialement développés pour la prise en charge des défects iriens congénitaux ou traumatiques. Cependant, certains praticiens les utilisent aussi à des fins cosmétiques afin de changer la couleur des yeux des patients. Nous rapportons ici les résultats de deux séries (totalisant 200 yeux) avec un focus sur la sécurité. Deux types d’implants de chambre antérieure sans marquage CE sont analysés (NewColorIris et BrightOcular).
Les complications oculaires sont sévères et à court terme, avec un taux de kératoplastie à 20 %, une chirurgie filtrante chez 1/4 des patients, une cataracte chirurgicale chez 15 %, des complications inflammatoires dans 1/3 des cas, le tout aboutissant à l’explantation dans plus de 70 % des cas. L’acuité visuelle finale des patients est fortement grevée, la moitié de ces patients jeunes ayant perdu leur aptitude à la conduite sur la série française. Ces résultats doivent alerter définitivement sur la dangerosité potentielle et rapide d’une telle procédure.