Rétine

Revue Francophone des Spécialistes de la Rétine
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La macula bombée (MB) a été décrite en 2008 grâce à l’OCT, initialement chez des patients atteints de myopie pathologique. Depuis quelques années, des anomalies de courbure au niveau maculaire, similaires aux maculas bombées, ont été aussi rapportées chez des patient emmétropes et hypermétropes. Parle-t-on de la même pathologie, avec les mêmes complications, ou de deux entités distinctes dont l’analogie serait uniquement anatomique sur l’imagerie OCT ?

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La rétinopathie et la maculopathie radiques compliquent toute exposition de la rétine à des radiations ionisantes. L’atteinte vasculaire, qui est occlusive et progressive, survient en général au cours des deux premières années. Le diagnostic est clinique mais les examens complémentaires (angiographie à la fluorescéine, OCT-A, OCT) permettent de détecter des lésions précoces.
Le traitement de la rétinopathie radique repose sur la photocoagulation laser des zones d’ischémie rétinienne. Celui de l’œdème maculaire radique repose sur les injections intravitréennes d’anti-VEGF ou de corticostéroïdes, ainsi que sur le laser focal.
Le défi est actuellement de tenter de prévenir la survenue de la rétinopathie radique (fractionnement des doses, injections d’anti-VEGF précoces).

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Bien que la drépanocytose constitue la maladie génétique la plus répandue dans le monde, il n’existe pas de recommandations sur le rythme de surveillance ophtalmologique des patients et sur les modalités d’examens à réaliser.
L’imagerie ultra-grand champ, qu’il s’agisse de rétinographies en couleur ou d’angiographie à la fluorescéine, a prouvé sa supériorité sur l’imagerie traditionnelle pour la détection d’un plus grand nombre de lésions vasculaires périphériques et facilite le suivi des patients.
L’OCT-angiographie montre une diminution des densités capillaires centrales prédominant dans le complexe vasculaire profond corrélée à un amincissement rétinien mesuré en OCT et elle peut s’avérer utile chez les patients jeunes chez lesquels l’atteinte centrale est susceptible de précéder la rétinopathie périphérique.

Revues Générales
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La voie de signalisation angiopoïétine/Tie2 (Ang/Tie2) possède un rôle essentiel dans le développement et le maintien du réseau vasculaire rétinien. En condition physiologique, l’angiopoïétine-1 se lie et active le récepteur Tie2, favorisant la survie et la stabilité de l’endothélium vasculaire.
Dans les conditions pathologiques, une augmentation de l’expression de l’angiopoïétine-2 est observée. L’angiopoïétine-2 est un antagoniste du récepteur Tie2 qu’elle inactive. Elle potentialise également les effets du VEGF-A, conduisant à une rupture de la barrière hématorétinienne, et au développement d’une inflammation et d’une néoangiogénèse.
Ces facteurs intervenant dans la physiopathologie de la plupart des pathologies rétiniennes vasculaires, il semble légitime de développer des molécules capables de cibler et de moduler cette voie de signalisation Ang/Tie2.

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Les consensus d’experts pour la prise en charge de l’hémorragie maculaire (HM) secondaire à une dégénérescence maculaire liée à l’âge exsudative (DMLAe) reconnaissent un manque de preuves scientifiques et ne fournissent pas de recommandations claires pour la prise en charge des HM. L’objectif de l’étude française STAR était de comparer l’efficacité et la sûreté de la prise en charge de l’HM par vitrectomie chirurgicale par la pars plana (chirurgie ; c’est-à-dire VPP, injection de r-tPA sous-rétinienne et tamponnement par gaz SF6 dilué à 20 %) par rapport au déplacement pneumatique (DP, c’est-à-dire injection intravitréenne de r-tPA et gaz pur SF6), combinée à des injections intravitréennes (IVT) d’anti-vascular endothelial growth factor (anti-VEGF) ajoutées à chaque bras.
Dans cette étude, les HM traitées par chirurgie ne semblent pas présenter de gain visuel supérieur ni de bénéfice supplémentaire par rapport à un DP. Les deux stratégies de traitement sont efficaces et sûres pour la prise en charge de l’HM.

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L’année 2022 restera comme une année charnière pour le traitement de la DMLA atrophique. Plusieurs études concurrentes et simultanées semblent confirmer qu’il y aurait un espoir de ralentissement médicamenteux de l’évolution inexorable de la forme sèche de la DMLA : l’atrophie géographique.
D’autres voies de recherche plus simples que les IVT mensuelles pour les patients semblent aussi envoyer des signaux positifs. Les patients qui ont des formes intermédiaires de DMLA sèche doivent donc absolument être suivis en ophtalmologie car lorsque les traitements freinateurs seront disponibles, c’est dès le début de l’atrophie qu’ils seront le plus efficaces.
La prise en charge en basse vision est par ailleurs indispensable pour tous les patients symptomatiques.

Dossier : Décollement de rétine
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L’indentation sclérale pour le traitement du décollement de la rétine rhegmatogène est une technique du milieu du xxe siècle qui a peu évolué depuis ses premières descriptions. Elle a été le seul recours thérapeutique pendant des années mais a été rejointe, il y a une quarantaine d’années, par la vitrectomie à la pars plana. Celle-ci, au contraire, a connu de nombreuses évolutions et présente l’avantage d’une plus grande facilité de réalisation et d’un apprentissage plus rapide.
Ces facteurs tendent progressivement à reléguer l’indentation sclérale au second plan. Néanmoins, l’étude de la littérature ne justifie pas de reléguer cette technique au second plan et encourage à la considérer comme importante dans la formation du chirurgien vitréo-rétinien : elle reste considérée par certains auteurs comme la technique de première intention dans un certain nombre de cas.

Dossier : Décollement de rétine
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Le décollement de rétine (DR) chronique est fréquemment asymptomatique. De découverte fortuite, il est identifié par son rythme d’évolution et par la migration de pigment sous la rétine et dans le vitré. Il ne constitue pas une urgence thérapeutique ni une indication systématique d’intervention chirurgicale.
Le traitement se discute au cas par cas selon l’aspect anatomique, l’identification d’une déhiscence, les antécédents du patient ainsi que l’expérience du chirurgien. La cryoindentation reste la technique chirurgicale à privilégier en cas d’intervention [1].
Défini en 1987 par Schepens, comme “un décollement de la rétine si périphérique et si plat qu’il ne provoque pas de modifications du champ visuel ni de l’acuité visuelle”, le décollement de rétine chronique inférieur représente une sous-catégorie distincte de décollement de la rétine.

Dossier : Décollement de rétine
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Le décollement de rétine (DR) est l’urgence chirurgicale menaçant la vision la plus fréquente en ophtalmologie. Les DR sont en augmentation ces dernières années du fait de l’accroissement du nombre de chirurgies de la cataracte.
Le principal facteur à analyser lors de la prise en charge est le statut maculaire car le délai d’urgence diffère selon que la macula est soulevée ou non, du fait de lésions induites aux photorécepteurs.
Pour un DR macula off, il est admis qu’un traitement chirurgical n’est pas forcément nécessaire en urgence le jour même. Une opération chirurgicale dans les 3 jours suivant le DR est souhaitable afin d’avoir la meilleure récupération fonctionnelle possible.
Pour un DR macula on, il est souhaitable de l’opérer dans les 24 h afin d’éviter tout soulèvement maculaire. Un positionnement strict avec une mise au repos permettra de limiter sa progression en attendant l’opération.
Les DR macula on/off sont à considérer comme des DR macula on au vu de leur pronostic visuel, ce qui incite à une opération chirurgicale dans les plus brefs délais.

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