Rétine

Dossier : Décollement de rétine
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Savoir reconnaître l’origine rhegmatogène du décollement de rétine est primordial pour orienter la prise en charge du patient vers une chirurgie rapide (chirurgie externe ou vitrectomie). L’incertitude demeure dans de rares situations et le recours à la clinique reste la clé, aidée par l’imagerie (OCT et imagerie ultra grand champ) rétinienne dont l’amélioration permet d’identifier un certain nombre de diagnostics différentiels.
Si le décollement de rétine tractionnel et les décollements de rétine exsudatifs sont d’élimination plutôt aisés, les décollements de rétine sur rétinoschisis périphérique dégénératif sont clairement plus délicats à mettre en évidence.
Seront abordés ici les différents diagnostics différentiels du décollement de rétine rhegmatogène avec leurs spécificités permettant une prise en charge optimale.

Dossier : Décollement de rétine
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Peu de maladies de la rétine sont connues du grand public mais le décollement de rétine, malgré une incidence assez faible, fait partie de ce groupe très restreint. Ce “privilège” est dû à plusieurs facteurs. Avant tout, il est plutôt facile à diagnostiquer en raison de son impact dramatique sur l’acuité visuelle mais aussi de ses signes bien visibles et distincts à l’examen du fond d’œil. Par ailleurs, il est responsable de cécité, ce qui a poussé les ophtalmologistes à rechercher activement un traitement, d’autant plus que son mécanisme semblait simple : la rétine se décolle, il suffirait de la remettre à sa place…

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Les uvéites postérieures non infectieuses nécessitent un traitement systémique qui comprend en première intention une corticothérapie. En cas de corticodépendance, un traitement immunosuppresseur est envisagé. En cas d’inefficacité, une biothérapie est envisagée, principalement les anti-TNF. Dans la maladie de Behçet ou les vascularites sévères engageant le pronostic visuel, les anti-TNF sont introduits d’emblée. Le tocilizumab est très efficace pour les œdèmes maculaires inflammatoires réfractaires.

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Les endophtalmies dans la chirurgie rétinovitréenne représentent une importante proportion des endophtalmies toutes chirurgies confondues.
Afin de minimiser le risque d’endophtalmie, et ce d’autant plus dans les chirurgies où ce risque est majoré telles que les chirurgies maculaires, il faudra veiller à préparer avec soin les voies d’abord, qui sont également les voies d’entrée potentielles des germes dans la cavité vitréenne.
Enfin, si l’intérêt d’une antibioprophylaxie n’a pas été démontré dans les chirurgies rétinovitréennes, l’injection intracamérulaire de céfuroxime est recommandée dans les chirurgies combinées.
En l’absence de recommandations établies, la rédaction d’un consensus professionnel sur la prophylaxie de l’endophtalmie dans la chirurgie rétinovitréenne sera prochainement proposée au sein de la SFO.

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La thérapie génique a prouvé son intérêt en ophtalmologie suite à l’AMM du voretigène néparvovec pour les patients atteints d’une amaurose congénitale de Leber liée à une mutation du gène RPE65. Mais d’autres mutations génétiques sont actuellement ciblées par cette approche thérapeutique dans le cadre d’essais cliniques de phase I, II ou III conduits à travers la planète.
Au vu de ces avancées, il n’est désormais plus possible de ne pas envisager une recherche de mutation génétique pour tout patient porteur de dystrophie rétinienne. Cette recherche doit en effet permettre de formuler des conseils génétiques pour le patient et sa descendance mais aussi de proposer dès aujourd’hui un traitement validé (ou un essai clinique) ou demain d’autres traitements validés, et ce le plus tôt possible au cours du processus dégénératif rétinien.

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La forme atrophique de DMLA a longtemps été délaissée, probablement par absence de thérapeutique efficace. Néanmoins, il s’agit d’une forme isolée ou associée particulièrement fréquente, qu’il convient de bien connaître pour le suivi et le pronostic de nos patients.
Cette entité a bénéficié ces dernières années d’une définition précise, d’un bilan diagnostique standardisé avec une sémiologie propre, ainsi que d’une quantification précise. L’OCT a notamment été mise en avant comme outil diagnostique avec une entité propre.
Ces descriptions sont le fruit d’une conférence de consensus de la CAM (Classification of Atrophy Meeting-group) avec plusieurs publications.
La quantification passe également par une approche d’imagerie multimodale. Cette standardisation des pratiques trouve un intérêt dans les études cliniques en cours et, nous l’espérons, très bientôt dans nos pratiques cliniques quotidiennes dans l’intérêt de nos patients.

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L’incidence du décollement de rétine (DR) rhegmatogène (DRR) connaît une variation saisonnière avec un maximum en été et un minimum en hiver. Pour comprendre pourquoi, nous avons mené l’étude METEO-POC évaluant l’influence des facteurs météorologiques sur la survenue des DRR. Nous avons sélectionné les patients opérés de DRR entre janvier 2011 et décembre 2018 dans les trois aires urbaines les plus peuplées de chaque région de France métropolitaine et avons récupéré les variables climatologiques de chacune d’elles. Nous avons étudié l’association entre la survenue d’un DRR et la température moyenne sur la décade (période de 10 jours) précédente. Nous n’avons pas trouvé de corrélation significative pour la plupart des aires urbaines. Ce lien est peut-être subtil, ou cette saisonnalité est possiblement liée à d’autres facteurs.

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La pratique au quotidien de notre art peut faire oublier que celui-ci est basé sur les sciences. Notre pratique est sujette en permanence à des remises en question par les plus curieux d’entre nous. Il nous semble donc évident chaque jour que plus l’îlot de notre savoir grandit, plus le rivage de questions et de progrès potentiels augmente, et cela continuera tant que l’océan de notre ignorance demeurera aussi vaste.

Revue de presse
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Les affections dégénératives de la rétine sont une cause majeure de déficience visuelle. Ces pathologies vont des maladies aux étiologies multifactorielles, comme la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA), aux étiologies génétiques monogéniques impliquées dans la plupart des maladies rétiniennes héréditaires. À l’heure actuelle, plus de 300 gènes codants [1] ont été reliés à ces pathologies héréditaires. Avec l’avènement de la thérapie génique pour la dystrophie rétinienne associée au gène RPE65 [2], l’identification des variants génétiques spécifiques associés aux pathologies a pris un essor important. Les progrès de la technologie des cellules souches humaines peuvent désormais permettre le diagnostic moléculaire, la modélisation de la maladie et l’optimisation du traitement.

Cas clinique
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Nous rapportons ici le cas d’une patiente diabétique et hypertendue traitée pour un œdème maculaire diabétique (OMD) sévère de l’œil gauche responsable d’une baisse d’acuité visuelle à 3/10e. Nous traitons initialement cet OMD par injection intravitréenne d’anti-VEGF avec un bon résultat fonctionnel et anatomique initial, mais l’impossibilité d’espacer les injections au-delà de 8 semaines à l’issue des 18 premiers mois de traitement. Un traitement par implant de dexaméthasone (DEX-implant) a alors été initié, nécessitant des réinjections tous les 4 mois et un rythme de surveillance devenu pénible pour la patiente, chez qui nous avons réalisé une injection d’implant d’acétonide de fluocinolone (implant Fac) lors de la récidive après le 3e DEX-implant.
L’effet anatomique et fonctionnel est obtenu 9 mois après injection d’implant Fac et l’intervalle de réinjection est passé de 2,3 mois avant à 12,5 mois après implant Fac, permettant un allègement du fardeau thérapeutique et un maintien de la patiente dans un circuit de traitement.

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