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DMLA : l’intérêt d’un test quantitatif de sensibilité aux contrastes

L’étude publiée en novembre par cette équipe de Boston visait à corréler les résultats d’un test fonctionnel, la sensibilité aux contrastes (qCSF), avec l’imagerie, i.e. les marqueurs OCT d’évolutivité de la DMLA intermédiaire.

Pour mémoire, le terme américain de “DMLA intermédiaire” correspond à une maculopathie liée à l’âge à un stade critique, comportant des drusen séreux (> 125 µm) et/ou des migrations pigmentaires maculaires [1]. Les résultats de l’étude suggèrent que la qCSF peut être corrélée avec le risque de progression de la DMLA intermédiaire vers l’atrophie géographique ou la DMLA néovasculaire.

DMLA : aspects diagnostiques Illustration de l'atrophie géographique
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Les mécanismes sous-tendant la progression de l’atrophie géographique au cours de la DMLA restent mal compris. En association avec le centre de recherche de l’hôpital de Pittsburgh aux États-Unis, et à l’aide de l’imagerie de haute résolution (dite « de précision ») qui combine plusieurs technologies dont l’imagerie transsclérale récemment mise au point, nous avons voulu comprendre la dynamique de l’évolution de l’atrophie géographique. Le suivi à l’échelle microscopique de la dispersion pigmentaire nous a permis de mettre en évidence une migration centrifuge de cellules hyperpigmentées synchrone de la progression, faisant suggérer une migration de certaines cellules de l’EP associée à la dégénérescence.

DMLA : aspects diagnostiques Quelle imagerie dans la DMLA en 2025 ?
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La chaine d’imagerie de la rétine est actuellement bâtie autour d’un rétinographe généralement basé sur la technologie des Scanning Laser Ophtalmoscopes (SLO), grand champ ou ultragrand champ, complété d’un OCT spectral domain ou swept source devenu “multimodal” grâce aux possibilités de reconstruction.
Les clichés multicouleur produits par les SLO ne sont pas tous équivalents. Les types de lasers utilisés sont l’élément principal permettant de produire des pseudocouleurs proches des images acquises avec les systèmes à caméra.
Au cours de la DMLA, l’OCT est devenu l’examen clef du diagnostic et du suivi des traitements des néovaisseaux choroïdiens. Les traitements par anti-VEGF et anti-angiopoïetine-2, visent à contrôler la croissance des néovaisseaux, maintenir l’étanchéité de leur paroi, atténuer ou faire régresser leur volume, et éventuellement à diminuer la production de fibrose. Il apparaît alors plus utile de contrôler les conséquences des néovaisseaux sur les tissus environnants en OCT plutôt que d’étudier la perfusion des néovaisseaux en angiographie.
La possibilité de réaliser des angiographies avec injection reste indispensable pour prendre en charge l’ensemble des pathologies de rétine médicale mais elle est maintenant placée en complément des clichés et de l’OCT en particulier concernant la DMLA.

DMLA : aspects diagnostiques DMLA : le point sur l'évolution récente de la terminologie
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L’évolution de la nomenclature des lésions de la rétine reflète une compréhension progressive de ces pathologies. Certaines lésions comme les pseudodrusen réticulés (subretinal drusenoid deposits) étaient, jusqu’à il y a peu, confondues avec les drusen séreux. Leur association avec l’amincissement de la choroïde, l’atrophie géographique et les néovaisseaux de type 3 de la DMLA, les fait considérer à présent comme “le 3e facteur” de risque évolutif des formes précoces, à côté des drusen séreux et des migrations pigmentaires.
À l’opposé, des lésions plus tardives telles que les vasculopathies polypoïdales choroïdiennes (VPC), longtemps confondues avec les autres formes néovasculaires de la maladie, ont été individualisées au cours des années 1990. C’est plus récemment qu’il a été possible de rattacher certaines de ces VPC aux pachychoroïdes.
Dans ces deux cas, ce sont les progrès de l’imagerie (autofluorescence de bonne qualité pour les pseudodrusen, angiographie ICG puis OCT swept source pour les VPC) et la vision de quelques leaders qui ont aidé à mieux comprendre la place de ces lésions et à les renommer. Nous reprenons ici quelques éléments récents de la nomenclature des lésions de la DMLA qui illustrent l’évolution de nos conceptions.

Image du mois Paysage flou illustrant une vision avec maculopathie
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Cette patiente de 54 ans est adressée par son oncologue pour un flou visuel. Elle bénéficie d’un traitement par bevacizumab et paclitaxel pour un cancer du sein actuellement en récidive. L’acuité visuelle reste mesurée à OD : 8/10 ; Parinaud 2f et OG : 7/10 ; Parinaud 2ff.

Revues Générales
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Le glaucome primitif à angle ouvert est une pathologie multifactorielle, dont l’hypertonie oculaire est le principal facteur de risque. Cependant, les glaucomes à pression normale et les glaucomes évolutifs, malgré une pression intraoculaire normalisée, sont la preuve de l’existence de facteurs non pressionnels, voire d’un processus apoptotique des cellules ganglionnaires rétiniennes évoluant pour son propre compte.

Revues Générales
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Avec l’essor de la topographie cornéenne et son accessibilité dans de nombreux services et cabinets libéraux, le kératocône est une pathologie aujourd’hui largement dépistée.
L’amincissement et l’ectasie cornéennes peuvent être très variables, occasionnant, dans les stades évolués, une baisse d’acuité visuelle majeure et non corrigeable en lunettes.
L’adaptation d’un astigmatisme irrégulier en lentilles n’est pas simple, mais rend un grand service au patient. Aujourd’hui, nous avons la chance d’avoir plusieurs cordes à notre arc pour y parvenir. Les lentilles rigides, hybrides et sclérales permettent d’apporter à nos patients porteurs de kératocônes une meilleure vision et une amélioration de leur qualité de vie. Il ne faut pas hésiter à en parler et prendre le temps nécessaire pour les équiper. Je vous propose d’en aborder les grands principes

Revues Générales
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À la fin du siècle dernier, les avancées technologiques ont pu faire croire que stimuler une rétine ayant perdu ses photorécepteurs par dystrophie génétique pourrait rendre la vue aux patients aveugles. La compétition était ouverte entre les partisans de la stimulation prérétinienne, plus facile techniquement, mais de moins bonne qualité, et les partisans de la stimulation sous-rétinienne, plus difficile chirurgicalement, mais peut être plus “physiologique” et plus prometteuse. Les stimulateurs ou implants rétiniens ont permis d’obtenir des améliorations parfois spectaculaires, mais limitées, quelle que soit la voie de stimulation choisie. Il reste encore des systèmes en cours d’étude, mais le seul qui ait permis d’obtenir des gains d’acuité visuelle significatifs est le système sous-rétinien Prima, de Pixium Vision, qui a été reprise par la société La Science, toutes les autres compagnies ayant disparu avec leurs stimulateurs rétiniens.

Dossie : Prise en charge du glaucome
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La gestion du glaucome implique plusieurs stratégies selon les stades et évolutions de la maladie. Le seul et unique facteur modifiable, influant sur l’évolution de la neuropathie glaucomateuse, est l’élévation de la pression intraoculaire. Parmi les stratégies, la chirurgie joue un rôle crucial, en particulier lorsque les traitements médicaux et les lasers ne parviennent pas à la contrôler.
Depuis quelques années, avec l’arrivée de nouvelles techniques de chirurgie moins invasives, le panel des solutions disponibles s’est élargi. De nouvelles indications chirurgicales émergent aux différents stades d’évolution de la maladie permettant une prise en charge au cas par cas. La combinaison potentielle à une chirurgie de la cataracte est possible.

Dossier : Prise en charge du glaucome
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La trabéculoplastie sélective laser (laser SLT) est indiquée en cas de glaucome à angle ouvert primitif ou secondaire, ou en cas d’hypertonie oculaire à angle ouvert à fort potentiel de conversion glaucomateuse. Elle est contre-indiquée en cas de glaucome uvéitique actif, de glaucome néo-vasculaire ou d’angle dysgénésique.
Proposée en première intention ou en association à un traitement topique, elle est efficace dans environ 75 % des cas et induit, à 1 mois, des bénéfices équivalents à ceux d’une monothérapie par prostaglandines, c’est-à-dire 25 à 30 % de baisse pressionnelle. Après traitement, on constate une perte d’efficacité de 10 % par an (en pratique, les retraitements sont fréquents au bout de 3 à 5 ans), mais le traitement peut être répété sans limite dans le temps.

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