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DMLA : l’intérêt d’un test quantitatif de sensibilité aux contrastes

L’étude publiée en novembre par cette équipe de Boston visait à corréler les résultats d’un test fonctionnel, la sensibilité aux contrastes (qCSF), avec l’imagerie, i.e. les marqueurs OCT d’évolutivité de la DMLA intermédiaire.

Pour mémoire, le terme américain de “DMLA intermédiaire” correspond à une maculopathie liée à l’âge à un stade critique, comportant des drusen séreux (> 125 µm) et/ou des migrations pigmentaires maculaires [1]. Les résultats de l’étude suggèrent que la qCSF peut être corrélée avec le risque de progression de la DMLA intermédiaire vers l’atrophie géographique ou la DMLA néovasculaire.

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La dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) reste l’une des principales causes de basse vision chez les personnes âgées. Elle affecte actuellement près de 200 millions d’individus dans le monde. Le vieillissement progressif de la population fait estimer qu’environ 288 millions de personnes pourrait être touchées par la maladie d’ici 2040 [1]. Nous reprenons ici quelques éléments d’actualité qui nous ont semblé marquants.

Revues Générales Prise en charge thérapeutique des dysfonctionnements meibomiens
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Une bonne utilisation de la lumière pulsée et de ses associations synergiques passe par le recours à des stratégies thérapeutiques adaptées. Non pharmacologiques, ces nouveaux traitements visent à remédier au dysfonctionnement des glandes de Meibomius (DGM), cause de sécheresses évaporatives par manque de lipides dans le film lacrymal. Des experts internationaux de la sécheresse oculaire ont développé un outil diagnostique efficace (www.dryeyescore.com). Baptisé eTAO (pour épithélium cornéen, télangiectasies, atrophie et obstruction des glandes de Meibomius), ce dispositif permet d’orienter la stratégie thérapeutique, dont la lumière pulsée intense (IPL) représente le traitement de première intention.
Ainsi, la majorité des sécheresses oculaires évaporatives peuvent bénéficier d’une nette amélioration, à défaut d’une guérison. Pour les cas les plus graves, les techniques modernes de reconstruction chirurgicale restent indispensables.

En direct des congrès Les journées de la Société française de rétine : la choroïde, un site sous-estimé de la pathologie
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La Société française de rétine (SFRétine) s’est réunie lors de ses journées nationales les 25 et 26 janvier 2025 à l’Espace Saint-Martin à Paris. Cette session portant sur la choroïde, thématique de ce congrès, a été organisée par les Pr Francine Behar-Cohen et Thibaud Mathis, et a été animée par des experts français et internationaux de renom. L’ensemble des communications du congrès peut être visionné en replay sur le site Internet : www.sfretine-online.fr.

Brève Brèves du mois
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La prévalence de la cataracte est progressivement majorée avec l’âge, passant de 4 % à 60 ans à 93 % après 80 ans. Le nombre de cas tend à augmenter avec le vieillissement de la population, ce qui implique une charge importante pour les systèmes de santé des pays industrialisés. La chirurgie de la cataracte implique en effet un accès à des équipements spécialisés et à des chirurgiens qualifiés. Aux États-Unis, le coût de la chirurgie de la cataracte a été estimé à 3,4 milliards de dollars par an.

Image du mois Image du mois
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Cette patiente de 71 ans est adressée pour un soulèvement rétrofovéal de l’épithélium pigmentaire. Elle a bénéficié de six injections intravitréennes (IVT) avec un anti-VEGF de première génération (ranibizumab) qui n’ont apporté qu’une amélioration anatomique et fonctionnelle partielle et transitoire. L’acuité visuelle est mesurée à 4/10e de loin et Parinaud 4 de loin de ce côté droit (et 10/10e de loin à gauche).

Revues Générales Dysproprioception
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Les prismes utilisés dans la prise en charge d’une dysproprioception modifient la perception de l’espace égocentré en influençant le tonus des muscles oculaires via une action sensorielle. Leur effet proprioceptif s’étend à l’ensemble du corps grâce aux chaînes musculaires sensorielles et peut être renforcé par des interventions sur d’autres capteurs sensoriels. Leur prescription repose sur une analyse de la motricité globale et des troubles sensoriels, différentes des règles classiques de la strabologie. Le calcul de leur puissance et de leur axe implique des tests toniques et visuels et une évaluation des interférences auditivo-visuelles. Ils s’intègrent dans une approche thérapeutique nécessairement globale incluant des exercices respiratoires et une prise en charge multiprofessionnelle, notamment orale et podale mais aussi proprioceptive directe.

Éditorial Éditorial
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La classification des cinq sens proposée par Aristote est aujourd’hui remise en question. En effet, les avancées scientifiques ont mis en évidence l’existence de nombreux autres sens, parmi lesquels la proprioception, qui occupe une place fondamentale.

Dossier : dysproprioception Proprioception et dysproprioception : de la physiologie au tableau clinique
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La proprioception est un sens intéroceptif qui joue un rôle essentiel dans le couplage perception-­action, qui nous permet d’interagir avec notre environnement. Le couplage perception-action permet d’anticiper les actions, et permet aussi la mise en place des modèles internes nécessaires à l’automatisation des apprentissages, tels que le contrôle moteur, le langage ou la lecture. Le couplage perception-action permet la mise en évidence d’erreurs, de les corriger et de mettre en place un nouveau modèle interne nécessaire aux futures anticipations. L’examen clinique de la proprioception évalue la distribution du tonus musculaire, la stabilité spatiale, et l’intégration multi­sensorielle. La dysfonction proprioceptive est définie par une altération dans ces trois domaines. Il existe trois formes cliniques : douloureuse (musculaire), pseudo-vertigineuse (spatiale), et cognitive (perceptive). Sa prise en charge implique souvent la proprioception oculaire.

Revues Générales Le glaucome unilatéral
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Généralement bilatéral, le glaucome primitif à angle ouvert peut se présenter sous une forme unilatérale et se bilatéraliser, ou non, secondairement au cours de son évolution. Néanmoins, vu leurs possibles évolutions sévères et leurs spécificités de prise en charge, les causes de glaucome secondaire doivent être recherchées systématiquement et a fortiori dans les formes unilatérales. Le glaucome repose sur un faisceau d’arguments dont l’excavation papillaire et la perte en fibres nerveuses rétiniennes ne sont pas pathognomoniques. Certaines neuropathies optiques peuvent mimer un glaucome.
Un retard de diagnostic et de prise en charge peut potentiellement altérer le pronostic fonctionnel, voire vital, du patient. Un interrogatoire policier et un examen clinique orienté, minutieux, bilatéral et comparatif sont fondamentaux. Le suivi rapproché des patients nouvellement diagnostiqués de glaucome permet en plus de mettre en évidence les progresseurs rapides, d’identifier les progressions atypiques remettant en cause le diagnostic de glaucome.

Cas clinique Patients connectés : penser la contactologie à l’ère digitale
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Hier encore, c’était simple.
Les geeks ? Une espèce rare, facilement repérable : poignet vissé au clavier, langage codé entre deux grognements, éclats de rire en binaire. Ils consultaient peu en ophtalmo, trop occupés à pirater la matrice ou à sauver le monde depuis leur sous-sol.

Aujourd’hui ?
Bonne chance pour les identifier. Du collégien au brushing approximatif à la quinqua fan de TikTok, presque tout le monde coche désormais les critères du G-DSM (geek diagnostic and statistical manual). Même le patient qui dit n’utiliser aucun écran (mais qui scrolle quand même plusieurs heures par jour sur son téléphone).

Après avoir examiné une patiente que vous avez brillamment opérée de sa cataracte, vous faites entrer le patient suivant : Frédéric, 34 ans, dont c’est le premier rendez-vous dans votre cabinet.

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