Yoon JU, Kim YM, Lee SJ et al. Prognostic Factors for Visual Outcome After Intravitreal Anti-Vegf Injection for Naive Myopic Choroidal Neovascularization. Retina, 2012 ; 32 : 949-955.
Dans près d’un cas sur deux, on observe une ligne de rupture de la membrane de Bruch [2]. Les phénomènes de cicatrisation de ces lignes de ruptures impliquent une hyperexpression de facteurs de croissance tels que le VEGF, ce qui peut expliquer la genèse de néovaisseaux choroïdiens. Par ailleurs, des altérations du vitré et ces adhérences vitréorétiniennes sont retrouvées dans 30 % des cas chez les myopes forts. Ces éléments pourraient générer une inflammation chronique impliquée dans la pathogénie des néovaisseaux.
Bien que l’extension de la taille de ces lésions reste souvent modeste, leur localisation initiale rétro- ou juxtafovéale implique un pronostic spontané qui n’est pas favorable. En effet, à long terme, moins d’un tiers des patients conservent une acuité visuelle à plus d’un dixième.
En France, la thérapie photodynamique est encore le seul traitement utilisable dans le cadre d’une AMM. Pourtant, les anti-VEGF représentent depuis quelques années le traitement de référence des néovaisseaux choroïdiens du myope fort [3].
Il reste cependant encore difficile de déterminer le nombre d’injections qui sera nécessaire pour un patient donné. Il reste également difficile de déterminer le pronostic visuel du patient lors de l’examen initial. Les données de la littérature font intervenir le jeune âge du patient, la petite taille des néovaisseaux parmi les facteurs pronostiques favorables de ces néovaisseaux après traitement.
Les auteurs de cette étude rétrospective ont analysé les dossiers de 40 patients consécutifs présentant des néovaisseaux choroïdiens du myope fort. Il s’agissait dans tous les cas d’une atteinte unilatérale. La durée du suivi était de 12 mois. Une bonne acuité visuelle initiale, la présence d’une rupture de la membrane de Bruch étendue à la zone rétrofovéale et une atrophie péripapillaire importante étaient des facteurs de moindre amélioration fonctionnelle au terme des 12 mois du suivi. Le nombre moyen d’injections d’anti-VEGF était de 2,8 ± 2,0 par patient. Une résolution complète des phénomènes exsudatifs était observée dans 55,0 % des cas (chez 22 patients) après une première IVT d’anti-VEGF (fig. 3). En outre, les auteurs ne montrent pas de différence entre l’Avastin et le Lucentis dans cette série (dont l’effectif est relativement faible).
Contrairement à ce qui est observé pour les néovaisseaux de la DMLA, lorsque l’évolution est favorable après plusieurs mois, il semble que le suivi puisse être progressivement espacé avec une certaine confiance.
Enfin, que l’on utilise l’Avastin ou le Lucentis, l’utilisation dans cette indication est hors autorisation[...]
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