Les ectropions involutionnels : principes de traitement

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L’ectropion involutionnel est une pathologie courante, souvent considérée comme bénigne et parfois traitée avec peu d’intérêt. Cependant son incidence va très probablement augmenter avec le vieillissement de la population, et sa définition dépasse largement le cadre trop souvent associé de la paupière “qui se retourne”. Un relâchement palpébral peut en effet être dû à des facteurs physiopathologiques divers dont l’analyse permet un traitement adapté et donc efficace. Il peut également être à l’origine de plusieurs symptômes, tels que le larmoiement ou certaines conjonctivites chroniques.

Définition

Un ectropion est par définition une malposition palpébrale, au même titre que l’entropion ou le ptosis. Il n’existe pas a priori de pathologie tarsale inflammatoire. L’implantation ciliaire est donc normale, et la structure de la paupière est souple. Le bord de la paupière est simplement éversé, provoquant une exposition conjonctivale plus ou moins marquée.

Il existe plusieurs stades d’ectropions :

>>> Réductible :

– latent, ou débutant (fig. 1) ;

– constitué partiel, principalement en nasal (fig. 2), ou complet (fig. 3).

>>> Irréductible :

– idiopathique, par évolution d’un ectropion constitué (fig. 4) ;

– associé à un terrain cutané pathologique (fig. 5).

>>> Un cas à part : l’ectropion dans le cadre des paralysies faciales (fig. 6).

Physiopathologie

L’ectropion sénile, involutionnel, est le plus commun. Il est provoqué par la conjonction d’une laxité palpébrale et d’une désinsertion du tendon canthal externe, entrant souvent dans un cadre plus global de relâchement des tissus orbitaires antérieurs (ptosis aponévrotique, dermatochalazis, lipoptose…) (fig. 7). A minima, ce relâchement palpébral aboutit à un larmoiement par désamorçage de la pompe lacrymale sans constitution d’un ectropion patent. Il faut rappeler que la grande majorité des larmoiements bilatéraux de l’adulte sont dus à une cause palpébrale et non lacrymale.

Un cercle vicieux s’installe ensuite par l’apparition du larmoiement qui crée progressivement une irritation cutanée, voire[...]

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