Prévention des endophtalmies après IVT : quelles règles ? quelle logique ?

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L’endophtalmie dans les injections intravitréennes (IVT) est une complication rare, mais grave, où le pronostic visuel est engagé. Devant l’augmentation des indications d’IVT dans le traitement des maladies rétiniennes et l’apparition de nouvelles molécules à administration injectable, le nombre de procédures pratiquées a littéralement explosé ces dernières années. Si cette tendance continuait, ce qui est fort probable, les IVT pourraient devenir la principale cause d’endophtalmie dans le futur [1].

Le risque de l’endophtalmie post-injection intravitréenne

Les différentes études et méta-analyses publiées ces dernières années rapportent une incidence de l’endophtalmie post-IVT comprise entre 0,2 et 0,95 pour 1 000 [2-4]. Il est cependant important de rappeler que ce risque très faible est valable pour une seule IVT, et non pas pour un patient. En effet, la répétition nécessaire de l’IVT dans le traitement de l’affection rétinienne multiplient nettement la probabilité pour un patient de présenter une endophtalmie.

Les bonnes pratiques pour la réalisation des IVT établies par un collège multidisciplinaire d’experts et publiées par l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) établissent un certain nombre de recommandations pour limiter les complications post-IVT. Des règles strictes d’hygiène et d’aseptie avant et pendant la réalisation de l’IVT sont préconisées. La mesure prophylactique la plus importante et la plus largement acceptée est de préparer le site de l’injection avec de la povidone iodée 5 % (temps de contact de 2 minutes), car c’est la seule méthode qui a prouvé dans une étude randomisée qu’elle diminuait le risque d’endophtalmie après chirurgie [5]. En revanche, il n’existe aucune preuve scientifique en faveur de l’antibioprophylaxie par collyre antibiotique pré- et/ou post-IVT. Malgré cela, le mode d’emploi de l’autorisation de mise sur le marché de certains médicaments administrés par voie intravitréenne préconise une antibioprophylaxie par collyre antibiotique pendant trois jours pré- et postopératoires [6]. De plus, les dernières recommandations officielles publiées[...]

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