Des principes de traitement simples doivent cependant être appliqués au quotidien : évaluer le rapport bénéfices/ risques de tout traitement préalable, traiter le plus tôt possible pour éviter un OM réfractaire, définir l’objectif thérapeutique principal, privilégier un traitement local à un traitement général, réaliser dès que possible une épargne cortisonique et enfin établir un programme de surveillance des complications de ces traitements de façon souvent pluridisciplinaire.
Plusieurs classes thérapeutiques peuvent être utilisées de façon isolées, mais le plus souvent combinées entre elles pour une meilleure efficacité. L’ophtalmologiste pourra indiquer l’instauration d’un traitement corti- coïde ou anti-VEGF. Le médecin interniste aura souvent la charge d’instaurer et de suivre un traitement par immunomodulateur, par biothé- rapies anti-TNF, par interféron ou des perfusions d’immunoglobulines.
>>> Les corticoïdes constituent le principal traitement de l’OM d’origine inflammatoire. Ils peuvent être administrés par voie locale (collyres), par voie périoculaire (sous-conjonc- tivale ou sous-ténonienne), par voie systémique (orale ou intraveineuse) ou par voie intravitréenne. La voie locale est la moins efficace. La meilleure biodisponibilité est obtenue par les voies périoculaires et intravitréennes ; l’implant de dexaméthasone (Ozurdex) est le seul à avoir une autorisation de mise sur le marché (AMM) en France, à l’heure actuelle, dans le traitement de l’OM secondaire à une uvéite posté- rieure non infectieuse. La triamcinolone (Kenacort) est aussi efficace et utilisée depuis bien longtemps mais n’a pas d’AMM. Les implants à libération très prolongée de fluocinolone acétonide (Retisert ou Iluvien) ont rapporté une bonne efficacité dans les formes d’OM récidivantes et répondant bien aux implants de dexaméthasone ; ils n’ont cependant pas l’AMM en France dans cette indication. La voie intravitréenne devient la voie de choix aujourd’hui de par sa bonne biodisponibilité et la possibilité de réaliser une épargne cortisonique générale précoce. La voie orale peut être nécessaire dans certains cas, de même que la voie intraveineuse sous forme de bolus pendant 2 à 3 jours.
concentration de VEGF dans l’humeur aqueuse par rapport à la concentration plasmatique chez les patients qui présentaient un œdème maculaire cystoïde compliquant une uvéite. Le ranibizumab (Acharya et al., 2009) et le bévacizumab (Lasave et al., 2009) ont été étudiés dans de petites cohortes avec une certaine efficacité sur les OM réfractaires. Cependant, de plus grandes études sont nécessaires, et ces produits n’ont pas l’AMM dans cette indication.
>>> Les anti-VEGF semblent apporter une efficacité supplémentaire et prometteuse. Les travaux de Fine et al. en 2001 ont mis en évidence une augmentation[...]
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