DMLA : analyse du Treat & Extend en pratique clinique courante

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Barthelmes D, Nguyen V, Daien V et al. Fight Retinal Blindness Study Group. Two year outcomes of “treat and extend” intravitreal therapy using aflibercept preferentially for neovascular age-related macular degeneration. Retina, 2018;38:20-28.

Le schéma de retraitements Inject & Extend, est probablement celui qui est le plus utilisé en pratique courante pour le traitement des néovaisseaux choroïdiens de la DMLA (fig. 1). Il avait initialement été décrit par Richard Spaide en 2007. Ce schéma vise à diminuer le nombre des injections intravitréennes (IVT) et le nombre de visites de contrôle tout en préservant un résultat sur l’acuité homogène avec celui des études MARINA et ANCHOR qui ont validé le ranibizumab, c’est-à-dire 7 à 10 lignes de gain sur l’échelle ETDRS à la fin de la première année.

Après les 3 injections mensuelles initiales, les auteurs réalisent un contrôle à 6 semaines comportant un OCT et un examen du fond d’œil. Si l’aspect anatomique est favorable (pas de reprise des phénomènes exsudatifs, pas de signe de développement d’une nouvelle plage de néovaisseaux choroïdiens), une nouvelle IVT est proposée et le contrôle suivant sera réalisé à 8 semaines. Si au contraire l’examen montre des signes de reprise évolutive des néovaisseaux, une injection est réalisée et le délai du prochain contrôle est ramené à 4 semaines. Pour les patients qui ont évolué favorablement et ont été contrôlés à 8 semaines, si cet examen reste favorable, une nouvelle injection est réalisée et le nouveau contrôle est programmé après 10 semaines. Au contraire, si l’on note une reprise évolutive, l’examen de contrôle est prévu 6 semaines après l’IVT.

La technique permet finalement un suivi prudemment espacé pour les patients qui évoluent favorablement. Les examens et les injections restent rapprochés pour les patients dont l’évolution n’est pas optimale. La technique reste de type proactif mais elle vise à adapter le rythme des injections à l’activité néovasculaire de chaque patient, sans établir trop rapidement des intervalles libres importants pendant lesquels la reprise d’un œdème ou d’un décollement séreux rétinien altérerait la rétine maculaire. à l’inverse, on peut observer que le schéma Inject & Extend comporte des injections à des patients qui sont en rémission clinique, ce qui peut poser des problèmes éthiques et des difficultés dans l’information à apporter au patient.

Dans une étude publiée par Rayess en 2015, sur 212 yeux de 196 patients traités par ranibizumab ou bevacizumab, les auteurs montraient une amélioration puis une stabilisation de l’acuité visuelle avec une moyenne de + 8,0 lettres à 2 ans, (8,6 IVT la première année et 5,6 la seconde) [1]. D’autres auteurs ont rapporté des résultats similaires, illustrant l’intérêt[...]

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À propos de l’auteur

Centre de Rétine Médicale, MARQUETTE-LEZ-LILLE, Service d’Ophtalmologie, Hôpital Lariboisière, PARIS.