Réseaux sociaux et déontologie

0

En fait, cet article aurait dû s’intituler : les ophtalmologistes et le web. Car notre sujet, c’est bien la présence des médecins en général et des ophtalmologistes en particulier sur internet. Nous allons essayer de répondre à quelques-unes des questions que vous vous posez peut-être, par exemple : a-t-on le droit, quand on est médecin, d’être sur internet ? d’avoir un site ? un blog ? d’être sur les réseaux sociaux ? Et d’ailleurs, qu’est-ce que ça veut dire ? Et aussi : que faire si on a de mauvais avis sur Google ou ailleurs ?

La présence du médecin en ligne

Oui, le monde médical a été révolutionné par l’avènement d’une société numérique. Mais pas seulement le monde médical, l’ensemble de la société. Or, Hippocrate, déjà, recommandait aux médecins d’observer l’homme dans son environnement pour lui venir en aide, lui porter les secours de la médecine, restaurer sa santé. “L’art de la médecine se compose de trois termes : la maladie, le malade et le médecin. Le médecin est le desservant de l’art. Le malade doit s’opposer à la maladie avec l’aide du médecin.” Nos patients vivent dans cette société numérique, comme nous. À nous de nous y adapter.

Le médecin est confronté à un changement majeur dans la relation médecin/patient : le modèle descendant de la relation médecin/patient, comportant un médecin sachant et un patient confiant, a évolué vers une relation différente dans laquelle les patients ont acquis leur autonomie et sont devenus des acteurs de santé incontournables et actifs dans l’évolution de nos connaissances. Les associations de patients ont ainsi joué un rôle déterminant dans la prise en charge accélérée de certaines pathologies. Le médecin n’a pas à se sentir menacé par cette nouvelle autonomie des patients car son expérience et ses connaissances sont irremplaçables, de même que sa technicité et son empathie.

L’Ordre des médecins est tellement persuadé des bénéfices de ces échanges qu’il demande depuis plusieurs années à la puissance publique de soutenir l’émergence du “Service public gratuit d’informations en santé” prévu par la loi, en y[...]

Connectez-vous pour consulter l'article dans son intégralité.

Pas encore abonné(e)
INSCRIVEZ-VOUS

Inscrivez-vous gratuitement et profitez de tous les sites du groupe Performances Médicales

S'inscrire
Partagez.

À propos de l’auteur

Présidente du Conseil de l’Ordre des Alpes-Maritimes.