Les ultrasons

1. Mécanismes d’action

Un avantage spécifique des ultrasons, comparés aux autres méthodes de coagulation du corps ciliaire, est la possibilité de focaliser le faisceau au travers de tissus non optiquement transparents, réduisant ainsi les risques d’absorption non désirée de l’énergie du faisceau ultrasonore et donc les effets sur les tissus adjacents. De même, le dépôt d’énergie et l’élévation thermique au niveau des tissus traités ne dépendent pas de la pigmentation des tissus.

Plusieurs mécanismes expliquent la réduction de pression intraoculaire (PIO) après coagulation du corps ciliaire par ultrasons, notamment une réduction de la production d’humeur aqueuse par destruction de l’épithélium ciliaire et/ou par réduction de la vascularisation ciliaire, et une augmentation de l’évacuation par augmentation du flux aqueux uvéo-scléral lié au remodelage et à la rétraction des tissus situés au voisinage de la jonction entre la sclère et la choroïde [1-5].

Les études histologiques réalisées sur des yeux d’animaux traités montrent une nécrose de coagulation des procès ciliaires, avec une disparition du double épithélium ciliaire [1, 2, 5]. Des études histologiques ou réalisées à l’aide de traceurs montrent également de façon fréquente la présence d’une lame liquidienne entre la sclère et la base du corps ciliaire et la sclère et la choroïde, témoignant très certainement d’une augmentation de l’évacuation de l’humeur aqueuse en dehors de l’œil par voie uvéo-sclérale [5] (fig. 1). Une rétraction des tissus uvéaux par effet thermique ou la libération de médiateurs inflammatoires ont été avancées pour expliquer ce deuxième mécanisme d’action du traitement.

2. Déroulement de la procédure

Un cône de positionnement, en forme de cône tronqué et fait[...]

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