L’invasion épithéliale post-Lasik

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Le Lasik (laser-assisted in situ keratomileusis) est aujourd’hui la chirurgie réfractive la plus pratiquée dans le monde : plus de 1,2 million d’interventions sont réalisées chaque année aux États-Unis et en Europe [1]. Depuis son apparition, le recours au Lasik s’est développé, passant de la simple correction des erreurs réfractives initiales à d’autres indications cliniques et réfractives, notamment la gestion de l’astigmatisme, de l’amétropie post-kératoplastie, de l’erreur réfractive post-chirurgie de la cataracte et de la presbytie [2-4]. Dans la très grande majorité des cas, les résultats réfractifs sont excellents et les patients satisfaits. Néanmoins, la création d’une interface entre le capot et le stroma sous-jacent peut entraîner des complications comme la dislocation du capot, la survenue d’une kératite infectieuse ou d’une kératite lamellaire diffuse et l’invasion épithéliale.

L’invasion épithéliale post-Lasik (IEPL) est une complication rare de l’intervention caractérisée par la migration de cellules épithéliales cornéennes dans l’interface, l’espace situé sous le capot au contact du lit stromal. Sa prévalence se situe entre 0 et 3,9 % en cas de Lasik initial [5-7]. Cependant, le risque de survenue est fortement majoré en cas de retouche avec soulèvement du capot et peut atteindre 10 à 20 % [8, 9]. L’IEPL peut causer plusieurs difficultés, notamment une nécrose partielle ou totale tardive du capot, un astigmatisme irrégulier et des lésions cicatricielles qui peuvent entraîner une baisse d’acuité visuelle.

Physiopathologie et histologie

La physiopathologie de l’IEPL est attribuée à deux mécanismes principaux sous-jacents. Le premier consiste en une implantation de cellules épithéliales sous le capot en peropératoire. Généralement, l’ensemencement des cellules est faible et leur prolifération est limitée. Le deuxième mécanisme provient d’une migration continue des cellules épithéliales vers l’interface. Elle est favorisée par l’existence d’un défect épithélial situé à proximité des bords du capot. Ce défect aboutit à la formation d’une fistule localisée au bord du capot. L’invasion[...]

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À propos des auteurs

Hôpital Fondation Rothschild, PARIS.

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