Recommandations postopératoires : les habitudes des chirurgiens

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Matériel et méthodes

Des questionnaires à choix multiples concernant la prise en charge du strabisme après chirurgie ont été distribués au cours d’un congrès de strabisme. Les réponses ont été analysées afin de connaître les habitudes de ces chirurgiens à majorité français, mais aussi européens.

Résultat

22 fiches réponses ont été recueillies. Le tableau I résume les principales réponses.

La grande majorité des chirurgiens utilise en fin d’intervention une pommade associant la cortisone à des antibiotiques (19/22). La moitié (11/22) y associe une injection sous-ténonienne de bupivacaïne. La concentration utilisée est de 7,5 % pour 7 chirurgiens et 2 % pour 4. L’utilisation systématique d’une injection sous-conjonctivale de corticoïdes est signalée à 2 reprises.

Il n’y a jamais de pansement oculaire à la sortie du bloc pour 14 chirurgiens et toujours pour l’un d’entre eux. Pour les autres, cela dépend du déroulement de la chirurgie et d’éventuelles complications, comme une blessure cornéenne.

Le traitement postopératoire majoritairement utilisé est un collyre associant cortisone et antibiotiques (21/22). Ce traitement est associé à des agents mouillants dans 3 cas et, pour un chirurgien, seul un agent mouillant est prescrit.

La durée globale du traitement est de 15 jours pour 10 personnes, 1 mois pour 10 personnes et 3 semaines pour 2 personnes. Le rythme d’instillation est de 3 fois par jour avec diminution progressive pour 10 personnes et 3 fois par jour sur toute la durée pour 8 personnes. Pour les autres, une instillation 4 fois par jour (1 cas) ou 2 fois par jour (3 cas) est prescrite.

La prescription d’antalgiques est systématique pour 8 chirurgiens et, pour 6, des anti-inflammatoires non stéroïdiens y sont associés. La majorité prescrit aussi des soins pour le nettoyage (15/22).

La première consultation postopératoire a lieu à J1 dans 7 cas, et entre J2 et J10 dans 12 cas. Elle a lieu plus tardivement pour les autres, jusqu’à un mois.

La prescription d’un suivi orthoptique précoce est systématique pour 3 chirurgiens et selon chaque cas pour 15. 4 ne prescrivent jamais de bilan orthoptique postopératoire précoce.

Le suivi ultérieur par le chirurgien est fait 6 mois après la dernière visite dans 10 cas, et entre 6 et 12 mois dans 7 cas. Les autres chirurgiens ne revoient leur patient qu’en[...]

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À propos de l’auteur

Cabinet d’Ophtalmologie Lauriston, PARIS.