Correction de l’aphaquie par implantation secondaire

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La chirurgie de cataracte est la chirurgie la plus pratiquée en France avec près de 800 000 procédures par an [1] et un taux de complications parmi les plus faibles. Toutefois, dans les cas de rupture capsulaire postérieure (RCP) ou d’instabilité zonulaire, une implantation primaire dans le sac cristallinien peut s’avérer impossible lors de l’intervention. Une luxation secondaire de l’implant est aussi possible, d’autant plus que la zonule est ou a été fragilisée (chirurgie vitréo-rétinienne, myopie, traumatisme, chirurgie de cataracte ancienne). Plusieurs types d’implantations secondaires existent afin de corriger l’aphaquie, répartis selon leur site d’implantation (en chambre antérieure ou postérieure) et leurs techniques d’implantation.

Le but de cet article est de comparer les différentes techniques à disposition pour corriger l’aphaquie.

Comment calculer la puissance de son implant

Une implantation secondaire pose toujours le problème de la puissance de l’implant que l’on doit mettre si l’on ne récupère pas un implant déjà présent dans l’œil. Il faut d’abord garder à l’esprit qu’il y aura toujours une imprécision plus importante que lors de la mise en place d’un implant dans le sac standard. Il vaut mieux garder une marge et myopiser un peu son calcul.

Il y a deux paramètres à prendre en compte : le biomatériau de l’implant et son positionnement antéro-postérieur. Plus l’implant est positionné de façon antérieure (vers la cornée), plus sa puissance sera faible, et inversement. Il est possible de partir du calcul biométrique de l’implant avec sa constante prévue pour une position dans le sac et on enlève une demi-dioptrie sur la première valeur négative s’il est positionné dans le sulcus ou fixé à la sclère juste derrière l’iris. Cela peut être le cas par exemple pour un implant AR40 (Johnson & Johnson) ou MA60 (Alcon). Par exemple, si la biométrie pré-opératoire donne une puissance de 22,5 D pour un résultat post-opératoire théorique de –0,17, il faudra mettre un 22 D dans le sulcus. Il est aussi possible de changer la constante de l’implant en la modifiant dans le biomètre. On enlèvera 0,3 à 0,5 pour[...]

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À propos des auteurs

Service d’Ophtalmologie, CHU, TOULOUSE.

CHU de TOULOUSE.

Service d’Ophtalmologie, Hôpital Lariboisière, PARIS.