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Dossier : Echographie oculaire L’échographie à l’ère de l’imagerie multimodale de la rétine et de la choroïde
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L’imagerie multimodale a profondément transformé l’approche des pathologies rétiniennes et choroïdiennes. La tomographie par cohérence optique (OCT), l’OCT-angiographie, l’autofluorescence et les angiographies avec colorant apportent des informations complémentaires sur la rétine, l’épithélium pigmentaire et la circulation choroïdienne. Dans ce contexte, pourtant évolutif, l’échographie conserve une place singulière et irremplaçable. Elle est indispensable lorsque la transparence des milieux est réduite et surtout lorsqu’une masse choroïdienne est suspectée. Elle permet alors d’évaluer l’épaisseur, l’échogénicité et l’homogénéité interne de la lésion. Elle apporte des informations importantes pour le diagnostic différentiel entre nævus, mélanome, hémangiome et métastase. L’échographie contribue également au suivi longitudinal, la croissance documentée demeurant un critère majeur de malignité. Si certaines entités, comme les pachychoroïdes ou les lésions inflammatoires, relèvent davantage d’une analyse de la choroïde en OCT et de l’ICG, l’échographie reste incontournable pour l’oncologie oculaire et la surveillance des nævi suspects. à l’ère multimodale, elle demeure un élément important, apportant des réponses à des questions simples, mais essentielles.

Dossier : Echographie oculaire L’écho-biométrie dans la chirurgie de la cataracte
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La biométrie est réalisée systématiquement avant chaque chirurgie de la cataracte, l’acte le plus pratiqué en France. Cette étape essentielle de calcul de la puissance de l’implant permet d’atteindre le résultat réfractif souhaité en postopératoire. Initialement, la mesure de la longueur axiale se faisait par échographie en mode A de contact, mais aujourd’hui la biométrie optique s’impose comme méthode de référence grâce à sa précision, sa rapidité et sa fiabilité. Cependant, dans certains cas où la biométrie optique présente des limites, l’utilisation des ultrasons reste incontournable. Dans ces situations, l’échographie en mode B avec un vecteur de contrôle obtient les mesures les plus fiables possible. Cet examen opérateur-dépendant mesure non seulement la longueur axiale, mais obtient aussi d’autres paramètres biométriques tels que la profondeur de la chambre antérieure ou l’épaisseur du cristallin, ainsi qu’un bilan du segment postérieur si nécessaire.

Dossier : Echographie oculaire L’échographie des tumeurs oculaires
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L’échographie reste un examen de première importance dans le diagnostic différentiel et le suivi des tumeurs de la choroïde. L’analyse en mode B permet une étude structurelle tandis que l’analyse en mode A offre une approche de la caractérisation tissulaire. Ainsi, l’échographie permet le plus souvent d’orienter le diagnostic.
Son intérêt est particulièrement majeur en cas de trouble des milieux. La principale limite de l’échographie reste cependant son caractère opérateur-dépendant ainsi que le fait qu’il s’agisse d’un travail non dédié.

UBM dans le glaucome
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L’ultra-biomicroscopie (UBM) est une technique d’échographie de très haute fréquence qui permet une analyse détaillée du segment antérieur de l’œil, indépendamment des troubles des milieux transparents. Cette imagerie “en coupe” se positionne comme un complément précieux à l’examen clinique et à la tomographie par cohérence optique (OCT) du segment antérieur. L’UBM offre une visualisation dynamique, in vivo et non invasive, des structures oculaires, de la cornée jusqu’à la rétine périphérique. Elle se distingue comme la seule méthode permettant une observation directe de certains éléments de la chambre postérieure, tels que les procès ciliaires ou les fibres zonulaires.
Le champ d’application de l’UBM est vaste, couvrant principalement tous les types de glaucome. La réalisation et l’interprétation de l’UBM nécessitent une courbe d’apprentissage spécifique. Aujourd’hui, l’UBM s’impose comme un examen complémentaire incontournable pour le dépistage, le diagnostic et le suivi des glaucomes.

Dossier : Pôle postérieur du myope fort La macula bombée : physiologie et prise en charge
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Initialement décrite chez les patients myopes forts, la macula bombée correspond à un bombement de l’aire maculaire vers l’intérieur du globe oculaire. Sa description s’étend aujourd’hui aux patients hypermétropes et emmétropes, ainsi qu’aux enfants et aux jeunes adultes.
Il existe de nombreux types de maculas bombées. Ceux-ci se différencient notamment par la hauteur du bombement maculaire, qui semble modifier le pronostic évolutif à long terme.
L’origine de la macula bombée est discutée. Il pourrait s’agir d’une poussée vers l’avant de l’aire maculaire, sous l’effet d’un remodelage scléral, notamment de la partie interne de la sclère, ou bien d’un affaissement choroïdien et scléral aux bordures du bombement responsable d’un bombement de l’aire maculaire restée en place.
Les patients atteints de macula bombée encourent un risque de décollement séreux rétinien élevé, de l’ordre de 50 %. Toutefois, son retentissement visuel limité et sa prise en charge mal codifiée autorisent souvent une surveillance simple.

Dossier : Pôle postérieur du myope fort Mécanismes de progression myopique et freination
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Face à l’épidémie silencieuse de myopie actuelle, la recherche ophtalmologique a profondément évolué. Notre compréhension des mécanismes sous-jacents, notamment le rôle du défocus rétinien périphérique, a ouvert la voie à de nouvelles stratégies de freination myopique efficaces. Ce nouvel arsenal thérapeutique, allant des mesures optiques aux collyres pharmacologiques en passant par l’éducation des familles, redéfinit notre rôle en tant qu’ophtalmologistes, passant de la simple correction à une gestion proactive de l’apparition et de la progression de la myopie. Il est donc fondamental de prévenir, diagnostiquer et traiter la myopie dès le plus jeune âge, afin de réduire l’ampleur finale de la myopie et, par conséquent, les risques de complications oculaires associés à la myopie forte à l’âge adulte.

Dossier : dysproprioception Rôle de la proprioception
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Par l’intermédiaire du nerf trijumeau, Ve paire de nerfs crâniens, l’appareil visuel et l’appareil buccal partagent des informations communes. Il existe en effet une relation neurologique étroite entre l’appareil buccal (branches maxillaire et mandibulaire) et l’appareil visuel (branche ophtalmique) grâce aux afférences trigéminales communes de ces deux organes.
Nos recherches cliniques ont montré que les fonctions visuelles, telles que la perception de la localisation spatiale ainsi que la disparition des pseudo scotomes visuels perceptifs, peuvent être modifiées. L’appareil buccal semble donc être un élément important, essentiel, dans le traitement des sujets dyslexiques ainsi que dans de nombreuses fonctions liées aux troubles cognitifs ou moteurs. Ceci, entre autres, remet en cause les traitements oraux, notamment orthodontiques, en raison de la création d’une dysperception orale iatrogène.

Dossier : Pôle postérieur du myope fort Maculopathie myopique tractionnelle : comment la traiter ?
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La maculopathie myopique tractionnelle regroupe les atteintes chirurgicales spécifiques à la myopie pathologique. Plus fréquemment observées au-delà de 28 mm de longueur axiale, elles sont fréquemment associées à la présence d’un staphylome maculaire étroit ou large. La variété des formes cliniques n’a pas encore permis d’aboutir à un consensus sur sa prise en charge. Néanmoins, l’indication opératoire est aujourd’hui plus précoce, afin de prévenir l’apparition de formes anatomiquement très évoluées. Il faudra apprécier les autres atteintes de la myopie pathologique pour une prise en charge personnalisée du patient.

Dossier : Pôle postérieur du myope fort Néovaisseaux du myope fort et rupture de la membrane de Bruch : ressemblances et différences
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La myopie forte (≥ –6 D ou longueur axiale > 26 mm) est en augmentation, surtout en Asie, et expose à des complications rétiniennes majeures. Deux d’entre elles sont capitales : la rupture de la membrane de Bruch et les néovaisseaux myopiques. Les ruptures, parfois inaugurales et silencieuses, constituent un marqueur de myopie dégénérative et un facteur de risque de néovascularisation ultérieure. Elles se détectent par OCT, angiographie ou fond d’œil, et peuvent être associées à des hémorragies, rendant le diagnostic différentiel difficile. Les néovaisseaux myopiques, le plus souvent rétro- ou juxtafovéolaires, entraînent une baisse visuelle et répondent généralement bien aux anti-VEGF, mais avec un risque de récidives. Le suivi attentif, associant OCT et angiographie, est crucial pour distinguer cicatrice, récidive ou nouvelle localisation. À long terme, l’association récidives, ruptures et atrophie choriorétinienne concourt à l’installation de la maculopathie myopique, d’où l’importance d’un diagnostic précis et d’une prise en charge rapide.

L’imagerie oculaire du diabète : vers une meilleure précision clinique
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L’imagerie rétinienne chez le patient diabétique permet, au travers des rétinographies en couleur et de la tomographie en cohérence optique, de diagnostiquer une rétinopathie diabétique accompagnée, ou non, d’un œdème maculaire diabétique et d’en connaître la sévérité, dans la plupart des cas. D’autres examens d’imagerie peuvent compléter de façon non systématique ce bilan de base et il est important d’en connaître les indications. Il s’agit soit d’examens non invasifs, tels que l’angiographie en cohérence optique (OCTA), ou d’examens avec injection de colorants, tels que l’angiographie à la fluorescéine ou au vert d’indocyanine, qui permettent d’obtenir des données pronostiques ou de poser des indications thérapeutiques. Enfin, l’imagerie étant en plein essor, de nouvelles modalités se développent telles que le couplage de l’OCTA avec l’optique adaptative, l’OCTA ultra grand champ, ou le doppler holographique, qui apporteront sans doute de nouvelles perspectives.

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