Revues Générales

Cataracte
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Le succès de la chirurgie de la cataracte repose en partie sur la prophylaxie du risque infectieux et la prévention de l’inflammation induite par l’opération. L’antibioprophylaxie repose sur des règles pharmacologiques simples permettant une efficacité adaptée tout en évitant la sélection de résistance, le tout à un coût acceptable. Ainsi, un antibiotique ne doit jamais être prescrit de manière trop prolongée (plus de 8 jours) et à une posologie insuffisante. Les anti-inflammatoires, non stéroïdiens ou stéroïdiens, sont utilisés afin de limiter l’inflammation induite par la chirurgie. Devant les nombreuses spécialités commerciales à la disposition de l’ophtalmologiste, cet article propose un rationnel à l’utilisation de protocoles postopératoires associant antibiotiques et/ou anti-inflammatoires, alliant la prévention des risques infectieux et inflammatoires.

Métabolisme
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L’orbitopathie dysthyroïdienne (OT) est une affection auto-immune survenant dans un contexte de dysthyroïdie, le plus souvent dans le cadre d’une maladie de Basedow. Elle altère la qualité de vie des patients, est plus fréquente chez la femme, et demande une prise en charge associant endocrinologues et ophtalmologistes. L’examen clinique apprécie l’activité de la maladie sur l’existence et l’importance des signes inflammatoires, et la sévérité, fonction des désordres fonctionnels et cosmétiques. Dans tous les cas, le traitement est médical et associe l’équilibre de la fonction thyroïdienne, l’arrêt du tabac et des mesures locales (traitements lubrifiants, soins oculaires). S’il existe une inflammation importante, le traitement repose sur la corticothérapie, actuellement prescrite préférentiellement par voie veineuse et dont les modalités ont été établies par l’EUGOGO. Les formes graves sont plus fréquentes chez les hommes âgés et les fumeurs. Le traitement des séquelles fonctionnelles et cosmétiques est envisagé sur des formes non inflammatoires après 6 mois d’équilibre de la fonction thyroïdienne

Glaucome
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Les différentes techniques d’imagerie optiques ou ultrasonores permettent une analyse précise, reproductible et non invasive des différentes structures du segment antérieur de l’œil. Dans le domaine du glaucome, ces méthodes d’imagerie permettent d’obtenir des informations précieuses et parfois indisponibles lors de l’examen clinique biomicroscopique, et possèdent de ce fait de nombreuses applications. Une des principales indications est l’analyse morphologique, biométrique et éventuellement dynamique de l’angle iridocornéen, permettant de diagnostiquer certaines formes étiologiques de fermeture de l’angle telles que le syndrome d’iris plateau, d’aider à estimer le risque de fermeture de l’angle, notamment en évaluant le comportement de l’iris en mydriase, et donc d’aider à sélectionner les yeux devant bénéficier d’une iridotomie laser. Ces méthodes d’imagerie peuvent également aider au suivi après chirurgie filtrante ou intervention laser, permettant par exemple d’étudier la morphologie interne des bulles de filtration, de vérifier le bon positionnement d’éventuels implants ou drains, et d’évaluer les modifications morphologiques induites par une iridotomie ou une iridoplastie laser.

Revues Générales
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La tomographie en cohérence optique en spectral domain (SD-OCT) est utilisée pour le diagnostic et le suivi thérapeutique des maladies rétiniennes médicales et chirurgicales. Cette technique d’imagerie rétinienne permet d’obtenir des images dont les artefacts liés aux mouvements sont limités et des examens de suivi très précis (le plus petit changement mesurable est de 1 µm).
Les images fournies donnent une bonne visualisation des structures intrarétiniennes, des membranes épimaculaires, de l’interface vitréorétinienne. Elles permettent une cartographie maculaire précise et une reconstruction en 3 dimensions des lésions du fond d’œil.
Toutes ces caractéristiques en font un examen d’un grand intérêt avant toute chirurgie vitréomaculaire. Pour autant, l’avènement des OCT spectral domain a-t-il modifié les indications et la prise en charge chirurgicale des pathologies rétiniennes ?

Revues Générales
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Nous décrivons les caractéristiques techniques du laser VISX S4 IR couplé à l’aberromètre WaveScan et prochainement au iDesign. Nous décrivons nos impressions cliniques et notre expérience limitée en Presbylasik.

Revues Générales
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La survenue d’une cataracte chez les patients atteints d’uvéite peut avoir une double origine, liée d’une part à l’inflammation intraoculaire elle-même, mais aussi aux corticoïdes utilisés pour la traiter (cataracte cortico-induite). Parmi ces deux facteurs, l’inflammation non contrôlée est la plus cataractogène.
Toutes causes d’uvéites confondues, la cataracte est une complication retrouvée dans 30 à 40 % des cas selon les séries [1]. Cette valeur est cependant à nuancer selon le type d’uvéite et les complications (uvéites antérieures, aiguës, récidivantes ou chroniques, l’arthrite juvénile idiopathique au premier plan, hautement cataractogène [2]). L’opacification cristallinienne n’est que faiblement liée aux formes postérieures d’inflammation.
La chirurgie de la cataracte chez les patients atteints d’uvéite est désormais de bon pronostic grâce à l’amélioration des techniques opératoires, de moins en moins traumatisantes, et à un contrôle optimal de l’inflammation dans les temps pré- et postopératoires. Ce seront les trois points clefs de la prise en charge d’une cataracte dans un contexte d’uvéite.

Revues Générales
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La chirurgie réfractive est une discipline attirant de plus en plus de patients. Le glaucome reste une maladie redoutable, pour lequel le diagnostic par mesure de la pression intraoculaire (PIO) doit être réalisé le plus précocement possible.
En modifiant l’épaisseur et l’architecture de la cornée, la chirurgie réfractive cornéenne rend difficilement interprétables les mesures données par la technique de référence qu’est le tonomètre à aplanation de Goldmann.
D’autres techniques moins dépendantes de l’épaisseur cornéenne sont à notre disposition pour mesurer la PIO après chirurgie réfractive. Parmi celles-ci, le tonomètre dynamique de Pascal et l’ORA semblent donner des résultats plus proches de la PIO réelle. D’autres études seront encore nécessaires pour s’approcher de la méthode idéale qui serait totalement indépendante des paramètres cornéens.

Contactologie
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Le matériau idéal des lentilles souples doit être stable, durable et reproductible tout en étant compatible avec la physiologie oculaire et tout en respectant le métabolisme cornéen, optiquement transparent et confortable. Il en existe aujourd’hui de deux types : hydrogel et silicone-hydrogel. La composition chimique du matériau définit ses propriétés physiques (perméabilité à l’oxygène, mouillabilité, état d’hydratation, module de Young, coefficient de friction) qui prennent toute leur importance avec les silicone-hydrogels.

Revues Générales
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L’étude ALIENOR est une étude de cohorte en population générale âgée, ayant pour objectif l’étude des associations entre les maladies oculaires liées à l’âge (DMLA, glaucome, cataracte, sécheresse oculaire) et les facteurs nutritionnels (acides gras oméga-3, lutéine et zéaxanthine, antioxydants).
Les facteurs génétiques, vasculaires et environnementaux sont également étudiés. Les premiers résultats de cette étude ont permis de confirmer l’association forte de la DMLA avec le gène du facteur H du complément et avec le tabagisme, ainsi qu’une diminution du risque de DMLA chez les forts consommateurs d’acides gras oméga-3.
De nombreux autres résultats sont attendus dans les prochaines années sur le rôle des autres facteurs nutritionnels (caroténoïdes, antioxydants), des autres facteurs de risque (génétiques, vasculaires, exposition au soleil…), dans d’autres pathologies oculaires (glaucome, cataracte, sécheresse oculaire).

Revues Générales
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L’allergie oculaire est une pathologie courante qui regroupe plusieurs entités distinctes tant au niveau des manifestations cliniques que de leur gravité. Elle siège au sein de la surface oculaire, entité complexe et dynamique où de nombreux médiateurs cellulaires et moléculaires interagissent. La symptomatologie ou les manifestations cliniques témoins de l’allergie oculaire sont parfois peu spécifiques et peuvent être retrouvées dans d’autres pathologies de la surface oculaire. Il est donc parfois difficile d’écarter le diagnostic d’allergie conjonctivale et, inversement, facile de la confondre avec d’autres pathologies, surtout lorsque la chronicité s’est installée. Comprendre les interactions multiples entre l’allergie conjonctivale et l’ensemble des acteurs de la surface oculaire que sont les paupières, la cornée et le film lacrymal est indispensable.