DMLA

Revue de presse
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Le processus de néovascularisation choroïdienne secondaire à la DMLA peut être associé à des interruptions de la choriocapillaire au pourtour des néovaisseaux. Pour certains auteurs, les lésions de la choriocapillaire pourraient même constituer l’élément initial à l’origine de la formation des néovaisseaux [1, 2]. Cela suggère que la DMLA exsudative pourrait être une maladie initialement “vasculaire”, avec des lésions de l’épithélium pigmentaire et des photorécepteurs qui seraient secondaires [3].
Les récentes études en OCT-angiographie ont montré que les yeux présentant une atrophie géographique ont des diminutions de flux vasculaire choriocapillaire par rapport aux yeux de témoins ou aux yeux de patients avec néovascularisation [4]. La progression de l’atrophie géographique pourrait être suivie en contrôlant le niveau des flux choriocapillaires [5].

Revue de presse
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Le caractère contraignant de la prise en charge des formes exsudatives de la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) incite à développer des traitements permettant d’espacer les injections intravitréennes (IVT) tout en préservant l’efficacité sur la résorption des fluides associés aux néovaisseaux maculaires de la DMLA. Le brolucizumab est un fragment d’anticorps de petite taille à simple chaîne combinant un anticorps anti-VEGF-A et un fragment d’origine humaine. Les études précliniques avaient montré que cette petite molécule (25 kDa) avait une pénétration vers la rétine et l’épithélium pigmentaire 1,7 à 2 fois plus importante que celle du ranibizumab. La molécule présente une haute affinité et un pouvoir inhibiteur important pour toutes les isoformes du VEGF-A.

Revues Générales
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Les rôles multiples de la vitamine D sont probablement mieux compris actuellement. Sa structure moléculaire, très proche de celle d’une hormone stéroïde, participe aux multiples propriétés de son métabolite actif, la 1,25-dihydoxy-vitamine D. Ce métabolite module la prolifération et la différentiation cellulaire mais aussi les phénomènes d’apoptose au niveau de multiples tissus de notre organisme.
La fréquence des insuffisances en vitamine D et les éclairages récents sur les propriétés de son métabolite actif ont permis d’associer les déficits à des pathologies chroniques telles que la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA). Les données d’études expérimentales et observationnelles récentes suggèrent en effet qu’un déficit même relatif en vitamine D pourrait être un facteur de risque de développer une DMLA.

Revue de presse
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Le matériel hyperréflectif sous-rétinien (SRHRM [subre­tinal hyperreflective material]) correspond à la zone grisâtre observée sur les coupes d’OCT-B entre les néovaisseaux et la neurorétine sus-jacente. On considère que ce matériel fait partie des phénomènes exsudatifs qui traduisent l’activité néovasculaire. Le terme “matériel” est vague à dessein parce que la nature précise de cette hyperréflectivité n’est pas connue. Pour la plupart des auteurs, il s’agirait de sérosités, de fibrine, de sang [1]. En outre, il est probable que la composition de ce matériel évolue avec le temps. Ce matériel n’est pas spécifique des néovaisseaux de la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA).

L’Année Ophtalmologique 2019
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L’actualité concernant la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) revêt habituellement deux aspects. Le premier aspect, lié à la conception de la maladie, surtout important pour les praticiens, est régulièrement alimenté par l’évolution de l’imagerie et parfois l’analyse post-hoc de certaines études. La définition d’une nomenclature standard par un groupe d’experts mené par Rick Spaide est un élément d’actualité qui nous semble marquant. Le second aspect, lié aux progrès thérapeutiques, déterminant pour les praticiens mais encore plus pour nos patients, dépend davantage de l’industrie pharmaceutique. L’échec des anti-PDGF ou du lampalizumab avait marqué les dernières années, mais les progrès se précisent enfin avec l’arrivée de molécules permettant de diminuer les contraintes associées aux traitements anti-VEGF (vascular endothelial growth factor). Nous discutons ici les éléments qui nous ont semblé les plus marquants au cours de l’année 2019.

Revue de presse
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Le schéma de retraitements Treat & Extend (T&E) est probablement celui qui est le plus utilisé en pratique courante pour le traitement des néovaisseaux maculaires de la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA). Il avait initialement été proposé par Richard Spaide en 2007 [1]. Ce schéma vise à diminuer le nombre des injections intravitréennes (IVT) et le nombre de visites de contrôle tout en préservant un résultat sur l’acuité homogène avec celui des études MARINA et ANCHOR qui ont validé le ranibizumab, c’est-à-dire 7 à 10 lignes de gain sur l’échelle ETDRS à la fin de la première année. Plusieurs études ont par la suite validé ce schéma de retraitement utilisant soit le ranibizumab, soit l’aflibercept [2-4].

Revue de presse
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Encore actuellement, la pathogénie des néovaisseaux de type 3 de la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) fait l’objet d’hypothèses diverses, parfois contradictoires. Ces théories sont peu à peu affinées avec les progrès de l’imagerie. Les dénominations successives de ces néovaisseaux reflètent d’ailleurs les évolutions dans la conception de la lésion. Le terme “anastomose choriorétinienne” est encore utilisé en France alors qu’aux États-Unis, le terme de RAP (retinal angiomatous proliferation) est prédominant.

Revues Générales
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En ophtalmologie, la DMLA est la seule pathologie pour laquelle une formulation de compléments micronutritionnels a démontré un intérêt en prévention secondaire.
De nombreux arguments basés sur des études d’observation et une étude prospective incitent à moduler la formulation AREDS pour y inclure du DHA et/ou de l’EPA. De même, des études observationnelles suggèrent qu’un déficit en vitamine D pourrait aussi être un facteur de risque de DMLA et de nombreux fabricants proposent de compléter la formulation AREDS avec de la vitamine D.
Au stade de MLA et pour les formes atrophiques de la DMLA, plusieurs auteurs ont montré qu’une supplémentation en lutéine pouvait augmenter la densité du pigment maculaire, diminuer les éblouissements et améliorer la dynamique d’adaptation aux variations de luminosité.
Pour les sécheresses oculaires, une association entre les faibles apports en acides gras oméga-3 et le syndrome sec a été montrée, mais une méta-analyse récente n’a pas confirmé l’intérêt d’une supplémentation pour améliorer la symptomatologie. Par contre, chez les patients déficitaires, une supplémentation en vitamine D pourrait améliorer la symptomatologie oculaire.

Dossier : Épigénétique et ophtalmologie
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L’épigénétique pourrait être un élément de liaison entre les aspects génétiques, en parti­culier ceux relevant du polymorphisme, leur interférence avec l’environnement, l’interférence des variants à risque entre eux et l’expression du phénotype qui reste actuellement difficile à prédire.
L’influence de “l’environnement au sens large”, avancée par Cruickshanks et par l’équipe de Rotterdam pour expliquer la diminution récente de l’incidence de la DMLA, rejoint celle de Spaide qui évoque l’influence “d’autres facteurs génétiques et environnementaux” pour faire le lien entre l’épaisseur choroïdienne, le type de drusen et le type de néovaisseaux choroïdiens de la DMLA. L’épi­génétique pourrait ainsi trouver sa place près des facteurs environnementaux pour mieux comprendre la difficulté à expliquer l’héritabilité de la maladie.