DMLA

L’Année Ophtalmologique 2019
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L’actualité concernant la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) revêt habituellement deux aspects. Le premier aspect, lié à la conception de la maladie, surtout important pour les praticiens, est régulièrement alimenté par l’évolution de l’imagerie et parfois l’analyse post-hoc de certaines études. La définition d’une nomenclature standard par un groupe d’experts mené par Rick Spaide est un élément d’actualité qui nous semble marquant. Le second aspect, lié aux progrès thérapeutiques, déterminant pour les praticiens mais encore plus pour nos patients, dépend davantage de l’industrie pharmaceutique. L’échec des anti-PDGF ou du lampalizumab avait marqué les dernières années, mais les progrès se précisent enfin avec l’arrivée de molécules permettant de diminuer les contraintes associées aux traitements anti-VEGF (vascular endothelial growth factor). Nous discutons ici les éléments qui nous ont semblé les plus marquants au cours de l’année 2019.

Revue de presse
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Le schéma de retraitements Treat & Extend (T&E) est probablement celui qui est le plus utilisé en pratique courante pour le traitement des néovaisseaux maculaires de la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA). Il avait initialement été proposé par Richard Spaide en 2007 [1]. Ce schéma vise à diminuer le nombre des injections intravitréennes (IVT) et le nombre de visites de contrôle tout en préservant un résultat sur l’acuité homogène avec celui des études MARINA et ANCHOR qui ont validé le ranibizumab, c’est-à-dire 7 à 10 lignes de gain sur l’échelle ETDRS à la fin de la première année. Plusieurs études ont par la suite validé ce schéma de retraitement utilisant soit le ranibizumab, soit l’aflibercept [2-4].

Revue de presse
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Encore actuellement, la pathogénie des néovaisseaux de type 3 de la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) fait l’objet d’hypothèses diverses, parfois contradictoires. Ces théories sont peu à peu affinées avec les progrès de l’imagerie. Les dénominations successives de ces néovaisseaux reflètent d’ailleurs les évolutions dans la conception de la lésion. Le terme “anastomose choriorétinienne” est encore utilisé en France alors qu’aux États-Unis, le terme de RAP (retinal angiomatous proliferation) est prédominant.

Revues Générales
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En ophtalmologie, la DMLA est la seule pathologie pour laquelle une formulation de compléments micronutritionnels a démontré un intérêt en prévention secondaire.
De nombreux arguments basés sur des études d’observation et une étude prospective incitent à moduler la formulation AREDS pour y inclure du DHA et/ou de l’EPA. De même, des études observationnelles suggèrent qu’un déficit en vitamine D pourrait aussi être un facteur de risque de DMLA et de nombreux fabricants proposent de compléter la formulation AREDS avec de la vitamine D.
Au stade de MLA et pour les formes atrophiques de la DMLA, plusieurs auteurs ont montré qu’une supplémentation en lutéine pouvait augmenter la densité du pigment maculaire, diminuer les éblouissements et améliorer la dynamique d’adaptation aux variations de luminosité.
Pour les sécheresses oculaires, une association entre les faibles apports en acides gras oméga-3 et le syndrome sec a été montrée, mais une méta-analyse récente n’a pas confirmé l’intérêt d’une supplémentation pour améliorer la symptomatologie. Par contre, chez les patients déficitaires, une supplémentation en vitamine D pourrait améliorer la symptomatologie oculaire.

Dossier : Épigénétique et ophtalmologie
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L’épigénétique pourrait être un élément de liaison entre les aspects génétiques, en parti­culier ceux relevant du polymorphisme, leur interférence avec l’environnement, l’interférence des variants à risque entre eux et l’expression du phénotype qui reste actuellement difficile à prédire.
L’influence de “l’environnement au sens large”, avancée par Cruickshanks et par l’équipe de Rotterdam pour expliquer la diminution récente de l’incidence de la DMLA, rejoint celle de Spaide qui évoque l’influence “d’autres facteurs génétiques et environnementaux” pour faire le lien entre l’épaisseur choroïdienne, le type de drusen et le type de néovaisseaux choroïdiens de la DMLA. L’épi­génétique pourrait ainsi trouver sa place près des facteurs environnementaux pour mieux comprendre la difficulté à expliquer l’héritabilité de la maladie.

Revues Générales
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À la question posée “La VPC est une forme de DMLA ou une pathologie à part entière ?”, la réponse n’est pas si simple, car il existe de nombreuses controverses. En effet, il existe des caractéristiques épidémiologiques, histologiques et cliniques différentes et communes entre ces deux entités. Cependant, la présence d’une pachychoroïde dans la VPC suggère des mécanismes physiopathologiques différents.
La capacité à identifier par l’imagerie ces deux entités permet une approche thérapeutique plus spécifique.