Traitement de l’œdème maculaire diabétique par implant intravitréen de dexaméthasone à libération prolongée (Ozurdex)

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Parmi les traitements disponibles, on peut schématiquement distinguer :

– ceux qui induisent des modifications à long terme au niveau de la macula : le laser, considéré encore aujourd’hui comme traitement de référence (surtout en cas d’œdème focal) et la chirurgie (surtout en cas de tractions) ;

– les injections intravitréennes, traitement symptomatique dont l’effet n’est que transitoire, nécessitant une stratégie à long terme pour obtenir une stabilisation durable de l’acuité visuelle (équilibre impératif du diabète et de la tension artérielle, traitement associé par laser ou chirurgie lorsque cela est indiqué).

Aucun de ces traitements n’étant curatif et l’utilisation du Laser étant limitée par l’extension des cicatrices induites, le plus souvent, la répétition des injections est nécessaire pour lutter contre l’œdème maculaire et stabiliser l’acuité visuelle. Se pose alors la question des effets secondaires cumulés, induits par les molécules injectées : glaucome et cataracte pour les corticoïdes [1], risque ischémique oculaire ou extraoculaire théorique pour les anti-VEGF [2, 3], qui pourrait être plus important dans une population de patients diabétiques [4-8].

L’utilisation d’un implant de dexaméthasone à libération prolongée (Ozurdex) dans le traitement de l’œdème maculaire des occlusions veineuses a montré son efficacité en termes d’acuité visuelle et d’épaisseur maculaire [9], avec environ 20 % de patients conservant un gain de plus de 3 lignes de vision à 6 mois sans injection complémentaire. L’hypertonie, qui était un effet secondaire fréquent avec le kenacort, est observée ici de façon modérée chez 24 % des patients, le risque étant maximal au 2e mois.

Dans les OM diabétiques, l’efficacité de l’Ozurdex est également constatée [10] et pourrait aboutir à une AMM dans cette indication.

Notre expérience personnelle, basée sur l’utilisation de l’Ozurdex comme traitement d’un OM diabétique persistant chez 28 patients (inclus entre novembre 2010 et mars 2012), semble montrer une bonne efficacité ainsi qu’une bonne tolérance de ce traitement sur un suivi moyen de 10 mois et demi. Un gain moyen de 13,83 lettres est ainsi mesuré à 6 mois. Pour les patients suivis jusqu’à 12 et 18 mois, un gain moyen respectif de 12,69 et 16,50 lettres est mesuré. En moyenne, une injection était réalisée[...]

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