Glaucomes réfractaires : conduite à tenir

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La chirurgie classique du glaucome consiste à créer une petite fistule dans la paroi de l’œil, afin que l’humeur aqueuse s’écoule de la chambre antérieure jusqu’aux espaces suprascléraux et sous-conjonctivaux. Il existe schématiquement deux types de procédures, la sclérectomie où la paroi de l’œil est amincie sans être complètement ouverte (chirurgie non perforante) et la trabéculectomie où la paroi de l’œil est ouverte complètement (chirurgie perforante). La principale cause d’échec de ces deux types de chirurgie est le développement d’une fibrose sous-conjonctivale excessive. L’incision de la conjonctive et les traumatismes tissulaires survenant lors de la chirurgie déclenchent un processus de cicatrisation, avec en particulier attraction de fibroblastes et myofibroblastes qui vont sécréter une matrice extracellulaire abondante. Ce matériel cicatriciel peut obstruer la fistule ainsi créée, et s’opposer à l’écoulement de l’humeur aqueuse. On parle de glaucome réfractaire lorsque la pression intraoculaire n’est pas suffisamment basse pour empêcher la progression de la neuropathie optique glaucomateuse sous traitement médical maximal et après l’échec d’une ou plusieurs chirurgies filtrantes préalables.

Certaines conditions ou situations augmentent le risque de survenue d’une cicatrisation conjonctivale excessive, et constituent donc un terrain favorable à l’évolution vers un glaucome réfractaire. Les principaux facteurs de risque de fibrose conjonctivale sont le jeune âge, le caractère mélanoderme, la réalisation de chirurgies oculaires préalables (chirurgies filtrantes, chirurgies vitréorétiniennes, etc.), l’administration[...]

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À propos de l’auteur

Clinique Ophtalmologique Universitaire de Grenoble et Université Grenoble Alpes.