Traitement de l’œdème maculaire diabétique par un nouveau type de laser

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Pelosini L, Hamilton R, Mohamed M et al. Retina rejuvenation therapy for diabetic macular edema : a pilot study. Retina, 2013 ; 33 : 548-558.

Malgré l’introduction des anti-VEGF, la photocoagulation garde actuellement une place dans le traitement de l’OMD, en particulier pour les formes focalisées. Le caractère peu sélectif de la technique est cependant un inconvénient qui limite les retraitements. Le traitement laser maculaire par photo-coagulation, tel qu’il est utilisé de manière habituelle, implique une destruction de photorécepteurs associée à des micro-scotomes. Plusieurs auteurs ont rapporté des effets -secondaires supplémentaires de laser maculaire avec un élargissement progressif des cicatrices, une fibrose sous-rétinienne et des altérations de la vision des couleurs.

La cascade des événements déclenchés par une photocoagulation au laser et conduisant à la résolution de l’œdème maculaire n’est pas entièrement comprise. On pensait initialement que l’absorption de l’énergie laser à l’intérieur des capillaires rétiniens avait un effet direct sur les fuites à partir des micro-anévrysmes. Les premières études cliniques visaient alors un traitement focal de ces microanévrysmes. Plus récemment, il a été observé que les effets thérapeutiques passaient par des altérations des cellules de l’épithélium pigmentaire (EP). Ce concept a amené l’idée des traitements en grid (ou quinconce). La libération d’enzymes (métalloprotéinases matricielles ou MPM) par les cellules de l’EP facilite la détersion des débris de membrane de Bruch et les processus de transport [3]. La division de cellules de l’EP est elle-même associée à la libération de cytokines qui déclenchent des divisions des cellules endothéliales des capillaires. On expliquerait ainsi qu’une hyperexpression des MPM favoriserait la résorption des fluides rétiniens. Compte tenu de ces éléments, les cliniciens ont progressivement diminué le niveau d’énergie et la durée des tirs des lasers à visée maculaire pour induire des brûlures minimales, tendant à respecter les photorécepteurs et à limiter l’effet thermique aux cellules de l’EP [4].

Le système 2RT (ou Retina rejuvenation therapy de Ellex) utilisé dans cette étude comporte deux éléments importants. Tout d’abord, la durée de l’impulsion laser est de 3 nanosecondes, ce qui vise à provoquer des dommages de cavitation au niveau de l’EP plutôt qu’un effet thermique avec diffusion du dommage. Ensuite, le rapport signal/bruit a été diminué pour permettre l’induction d’un nombre réduit de “points chauds” dans le faisceau laser et léser un faible nombre de cellules de l’EP. Chaque cellule détruite restant bordée de cellules non affectées par l’impulsion laser. Cette notion permet la survie des photorécepteurs sus-jacents tout en “stimulant” globalement l’EP.

Cette étude pilote[...]

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À propos de l’auteur

Centre de Rétine Médicale, MARQUETTE-LEZ-LILLE, Service d’Ophtalmologie, Hôpital Lariboisière, PARIS.