Fistules carotido-caverneuses : quand y penser ?

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Les fistules carotido-caverneuses mettent en pression artérielle les veines orbitaires à travers une communication anormale artérioveineuse d’un sinus caverneux. Elles se développent entre la carotide elle-même, ou des branches méningées, et le réseau veineux du sinus caverneux, lequel draine l’orbite et la peau périorbitaire.

La pathologie peut être spontanée ou post-traumatique, il faut faire le diagnostic assez précocement pour en faciliter le traitement et améliorer le pronostic.

Les signes de découverte

La plainte essentielle est liée à une dilatation des veines de l’orbite. Il s’agit d’une pathologie unilatérale retentissant de façon exceptionnelle du côté controlatéral à la fistule. Le patient se plaint d’un œil rouge, indolore, ce qui fait la différence avec des pathologies plus banales de conjonctivite ou équivalent. Cette rougeur peut s’accompagner d’un œdème des paupières. L’acuité visuelle peut être perturbée, de façon modeste au départ.

Il est rare que le patient décrive spontanément un souffle intracrânien, souffle pulsatile et synchrone du pouls, ce sera plutôt un signe d’examen clinique à rechercher systématiquement.

>>> L’examen clinique : l’inspection du visage et de l’œil pathologique est anormale. On observe au minimum une dilatation des veines épisclérales (fig. 1 et 2). Cette dilatation peut s’étendre aux autres veines de la région orbitaire, de l’hémiface, lorsque la fistule est à fort débit et déjà assez ancienne, c’est-à-dire évoluant depuis quelques semaines. Dans ce cas, on peut avoir une peau un peu violacée, des veines qui semblent turgescentes et le tout s’accompagne d’un œdème palpébral ou de l’hémiface supérieure [1].
L’examen clinique comporte une auscultation au stéthoscope de l’œil ou de la région temporale et frontale. On recherche au stéthoscope un souffle systolique homolatéral : s’il est présent, il confirme indiscutablement le diagnostic. Il n’est toutefois retrouvé que dans moins de la moitié des cas.

Les formes atypiques

D’autres symptômes peuvent révéler la maladie. Ils sont plus rares et a priori presque toujours[...]

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À propos de l’auteur

Service de Neurochirurgie, CHU de REIMS.