Auteur Bruyere E.

Service D’Ophtalmologie, Centre Hospitalier Intercommunal de CRÉTEIL, Université de CRÉTEIL

Revues Générales
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Les molécules administrées en injections intravitréennes (IVT) sont représentées par les corticoïdes et les anti-VEGF. L’avènement de ces molécules a révolutionné le pronostic fonctionnel de plusieurs pathologies rétiniennes.
Cependant, elles peuvent entraîner une hypertonie oculaire (HTO) immédiate (anti-VEGF) ou retardée (anti-VEGF et corticoïdes). Le risque d’HTO immédiate après IVT d’anti-VEGF est évalué à 3 à 12 % des patients avec un effet cumulatif des IVT. Le risque d’HTO retardée > 25 mmHg après injection d’un implant de dexaméthasone est, selon les pathologies traitées, de 11 à 32 % à 3 ans. Ces HTO sont réversibles après l’introduction ou l’intensification d’un traitement hypotonisant, et moins de 1 % sont réfractaires et nécessitent le recours à la chirurgie filtrante.
Les patients glaucomateux représentent une population à risque : un bilan doit être réalisé (imagerie des fibres et champ visuel). Une HTO et un glaucome mal contrôlés ou avec menace du point de fixation sont des contre-indications à l’injection d’un implant de dexaméthasone. Après une première IVT de corticoïde, le rythme de surveillance de PIO est recommandé entre 1 et 2 mois après l’IVT (et 8e jour en présence de facteur de risque), puis tous les 2 mois après chaque IVT ultérieure.

Dossier : Myopie forte
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La myopie forte, souvent définie par un longueur axiale supérieure à 26,5 mm, entraîne diverses manifestations pathologiques du segment postérieur secondaires à l’étirement excessif des différentes structures oculaires. Ces anomalies sont souvent facilement reconnaissables en SD-OCT et il est important de les connaître pour ne pas évoquer à tort des diagnostics différentiels.
Dans cet article, nous parlons des humps de l’épithélium pigmentaire qui correspondent au soulèvement de l’EP par les vaisseaux choroïdiens résiduels chez ces patients ayant une choroïde par ailleurs atrophique, de l’atrophie choriorétinienne, principale cause de baisse d’acuité visuelle chez ces patients, mais également de la macula bombée, des ectasies sclérales focales, des cavitations intrachoroïdiennes et des staphylomes, qui sont tous dus à une déformabilité excessive de la sclère.

Dossier : Acronymes en ophtalmologie
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Les traitements inhibiteurs de MEK représentent une nouvelle thérapie ciblée pour le traitement de certains cancers dont les mélanomes métastatiques. Leur utilisation est de plus en plus répandue avec des résultats encourageants. Cependant, ils présentent un effet indésirable fréquent : la rétinopathie aux anti-MEK. Elle est souvent bilatérale, dose-dépendante et se traduit typiquement par des décollements séreux rétiniens : unique rétrofovéolaire ou multiples extrafovéolaires, par toxicité des cellules de l’épithélium pigmentaire. Elle est peu symptomatique, réversible et n’entraîne, dans la majorité des cas, pas d’arrêt ou de modification de posologie des anti-MEK.