Rétine

Revue Francophone des Spécialistes de la Rétine
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Chers collègues,
Nous voilà dans la période post-COVID. Cela ne signifie pas que l’épidémie est finie mais que le monde a un peu changé consécutivement à l’épidémie. Parmi les nouveautés établies, on trouve les congrès virtuels ou mixtes. Ainsi, cette année, la SFO et le CFSR ont organisé une journée “digitale” d’automne sur un sujet on ne peut plus intéressant : la choroïde.

Revue de presse
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Le diagnostic des vasculopathies polypoïdales choroïdiennes (VPC) n’est pas toujours évident. Certaines choriorétinopathies séreuses centrales (CRSC) du sujet âgé se sont révélées être des VPC débutantes et, régulièrement, des néovaisseaux de la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) ne répondant pas aux anti-VEGF utilisés seuls s’avèrent correspondre à une VPC [1, 2]. À l’inverse, les néovaisseaux maculaires de la DMLA peuvent simuler une VPC, surtout dans le cas de néovaisseaux de type I avec un décollement de l’épithélium pigmentaire (DEP) de petite taille et une hémorragie.

Revues Générales
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Les trous maculaires idiopathiques sont habituellement secondaires à une traction vitréorétinienne au cours du décollement postérieur du vitré, responsable d’une rupture du cône des cellules de Müller. Des études récentes ont identifié la présence d’une ligne fovéolaire centrale, verticale, hyper­réflective en OCT avant le développement de trou maculaire. Cette ligne fovéolaire, appelée ligne de stress hyperréflective ou encore foveal crack sign, traduit une souffrance des cellules de Müller centrales et pourrait être un marqueur OCT précoce prédictif du développement d’un trou maculaire.

Revues Générales
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Les télangiectasies maculaires idiopathiques regroupent deux maladies distinctes sur le plan de leur physiopathologie. Les télangiectasies maculaires de type 1 (MacTel 1) correspondent à une pathologie microvasculaire unilatérale touchant principalement les hommes et qui s’inscrit dans le spectre de la maladie de Coats. Les télangiectasies maculaires de type 2 (MacTel 2) sont quant à elles bilatérales et touchent aussi bien les hommes que les femmes. Elles résultent très probablement d’une dégénérescence des cellules neurogliales.
Il est important de pouvoir distinguer ces deux maladies afin de pouvoir proposer une prise en charge adaptée.

Revue de presse
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Le polysulfate de pentosan sodique (PPS) est un glucosaminoglycane semi-synthétique, analogue aux héparines de bas poids moléculaire, aux propriétés anticoagulante, fibrinolytique et anti-inflammatoire. Ce médicament est utilisé en urologie avec une autorisation de mise sur le marché (AMM) pour le syndrome de la vessie douloureuse de l’adulte, en particulier dans les cystites interstitielles. L’effet sur les symptômes (douleur, pollakiurie, urgenturie, nycturie notamment) ne semble pas clairement établi. Un rapport de la Haute Autorité de santé (HAS) de janvier 2018 fait état d’un faible service médical rendu, sans impact évident sur la qualité de vie des patients [1].

Interview
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Le rôle de la vitamine D pour le maintien de l’homéostasie du calcium et du phosphore est établi de longue date. Une carence en vitamine D entraîne le rachitisme chez les enfants, l’ostéomalacie chez les adultes et une carence à long terme contribue à l’ostéoporose. Plus récemment, la carence en vitamine D a été associée à d’autres maladies chroniques, notamment les maladies cardiovasculaires, les maladies auto-immunes, des cancers et la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA). En effet, les données d’études expérimentales et observationnelles récentes suggèrent qu’un déficit même relatif en vitamine D pourrait être un facteur de risque de développer une DMLA.
Des recommandations internationales ont été établies, portant sur la supplémentation en vitamine D, les dosages et la surveillance chez les personnes souffrant ou risquant de souffrir de ces maladies. Néanmoins, des données d’essais randomisés sont encore nécessaires pour déterminer si une supplémentation en vitamine D à long terme a un impact favorable sur le développement ou l’évolution clinique de ces maladies non squelettiques.

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L’albinisme oculo-cutané est une des formes génotypico-phénotypiques du spectre de l’albinisme. Il se caractérise par une hétérogénéité dans les gènes atteints et donc dans les mécanismes moléculaires sous-tendus par ces gènes. Le phénotype implique différents organes concernés par la pigmentation, y compris l’œil et plus précisément la rétine. En effet, l’hypopigmentation de l’épithélium pigmentaire est associée dans la quasi-totalité des cas à une hypoplasie fovéolaire, qui constitue un des principaux enjeux de l’albinisme parce qu’elle provoque une vision souvent inférieure à la population normo-pigmentée et donc une morbidité.

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L’association entre la choriorétinopathie séreuse centrale (CRSC) et les glucocorticoïdes a été bien démontrée dans plusieurs études. En effet, il s’agit du facteur de risque le mieux établi de poussée de CRSC.
Toutefois, l’association entre CRSC et syndrome de Cushing, cause principale d’hypercorticisme endo­gène, est plus débattue, probablement du fait de la faible prévalence du syndrome de Cushing.
Certaines études rapportent des cas de CRSC entre 6 et 12 % des patients avec un syndrome de Cushing. Néanmoins, d’après une étude récente de notre service, les formes frustes de CRSC, comme l’épithéliopathie associée à la pachychoroïde, seraient retrouvées chez environ 20 % des patients atteints de syndrome de Cushing.

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La hyalopathie astéroïde, le synchisis étincelant et l’amylose vitréenne sont des pathologies rares de pronostic et de gravité très variables, secondaires à la présence de dépôts vitréens phosphocalciques, lipidiques ou protéiques. La hyalopathie astéroïde est souvent confondue avec le synchisis étincelant. Les circonstances de survenue, l’aspect des cristaux et l’examen dynamique du vitré permettent de différencier ces deux entités. Le retentissement visuel est habituellement modeste et il est rarement nécessaire de proposer un traitement chirurgical.
L’amylose vitréenne, quant à elle, rentre dans le cadre des amyloses héréditaires à transthyrétine. L’infiltration vitréenne est parfois révélatrice de la maladie, sa découverte impose la réalisation d’un bilan systémique complet à la recherche d’une atteinte cardiaque ou neurologique. Les dépôts vitréens peuvent être responsables d’une baisse de vision sévère, justifiant la réalisation d’une vitrectomie. Les résultats fonctionnels sont bons mais le pronostic reste conditionné par la survenue d’un glaucome secondaire ou d’une angiopathie rétinienne.

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Les plaies oculaires du segment postérieur sont des urgences chirurgicales touchant préférentiellement le sujet jeune, consécutives à un accident domestique ou du travail, ou survenant dans un contexte médico-judiciaire. Les tableaux cliniques sont variés, opposant des signes fonctionnels minimes de pénétration intraoculaire d’un corps étranger de petite taille et de haute vélocité à des éclatements dramatiques du globe oculaire engageant de fait le pronostic anatomique, en sus du pronostic fonctionnel. Le bilan lésionnel initial doit être précis et exhaustif, la recherche d’un corps étranger intraoculaire systématique, aidée par la tomodensitométrie.
La prise en charge chirurgicale doit être effectuée sans délai, au plus tard dans les 24 premières heures sous couvert d’une antibioprophylaxie afin de limiter le risque d’endophtalmie. Les reprises chirurgicales sont fréquentes afin de gérer les lésions associées, notamment vitréo-rétiniennes, qui conditionnent le pronostic mais aussi leurs complications, au premier rang desquelles la prolifération vitréo-rétinienne, source de décollement de rétine secondaire parfois récurrent. En dépit d’une prise en charge de plus en plus efficiente, ces urgences traumatiques représentent toujours une cause importante de cécité mono­culaire légale de l’adulte jeune, qui en font toute la gravité.

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