Auteur Desmettre T.

Centre de Rétine Médicale, MARQUETTE-LEZ-LILLE, Service d’Ophtalmologie, Hôpital Lariboisière, PARIS.

Revue de presse
0

L’ophtalmologiste participe classiquement au diagnostic des patients avec hypertension artérielle (HTA) aiguë. Le phénomène d’autorégulation des vaisseaux rétiniens est associé à des phénomènes de vasoconstriction, provoquant l’apparition de nodules cotonneux et d’hémorragies profondes, et à des ruptures localisées de la barrière hématorétinienne interne, provoquant l’apparition d’hémorragies en flammèche, d’un œdème rétinien et d’exsudats [1]. On peut rappeler ici que les vaisseaux choroïdiens ne présentent pas d’autorégulation mais au contraire une régulation par le système sympathique et les patients avec HTA aiguë peuvent se présenter avec des ischémies et nécroses focalisées de l’épithélium pigmentaire (taches d’Elschnig) [2]. Le tableau I rappelle la classification de la rétinopathie hypertensive.

Occlusions veineuses rétiniennes
0

Lors de l’examen initial, le pronostic visuel d’un patient présentant une occlusion veineuse comporte souvent une part d’incertitude parce que l’importance de l’ischémie initiale peut être difficile à évaluer de façon précise. Les signes d’ischémie sont souvent occultés par l’œdème ou les hémorragies qui gênent la visualisation du lit capillaire en angiographie à la fluorescéine, limitent la visibilité de la zone ellipsoïde en OCT-B ou limitent les processus de segmentation en OCT-angiographie.
L’amélioration de notre capacité à évaluer le pronostic visuel des occlusions veineuses a été corrélée à l’amélioration de la précision de l’imagerie de la rétine. Alors que l’angiographie à la fluo­rescéine permettait principalement de “voir les vaisseaux”, il est apparu essentiel de “voir la rétine” en OCT-B pour repérer d’éventuelles lésions ischémiques au niveau de la rétine externe. De façon un peu ironique, l’amélioration des appareils d’OCT a permis de développer les reconstructions avec l’OCT-en face, puis l’OCT-angiographie qui a finalement permis de “revenir aux vaisseaux” avec davantage de précision qu’auparavant, en distinguant les plexus rétiniens superficiels et profonds. L’OCT-­angiographie est devenu un élément important parmi les outils qui nous aident à estimer précocement l’avenir visuel de ces patients. Cette séparation entre 3  générations d’appareils est bien sûr un peu artificielle puisque nos examens d’imagerie sont complémentaires.

Revue de presse
0

Dans ce bref article, une équipe marseillaise décrit un cas de soulèvement rétinien particulier chez une patiente de 44 ans présentant une pachychoroïde péripapillaire (fig. 1). Alors qu’au cours des choriorétinopathies séreuses centrales (CRSC), le décollement séreux rétinien (DSR) est situé entre l’épithélium pigmentaire et les photorécepteurs, le soulèvement observé ici (Bacillary Layer Detachment ou soulèvement bacillaire rétinien) est situé entre la zone ellipsoïde en externe et la zone myoïde au sommet.

Revue de presse
0

Les auteurs de cette étude ont évalué le pronostic visuel des patients atteints de dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) traités par anti-VEGF dans des conditions de pratique clinique courante.

Cette étude de cohorte rétrospective a couvert une période d’observation de 12 ans au Moorfields Eye Hospital à Londres. Sur 10 744 yeux atteints de DMLA et ayant reçu un traitement anti-VEGF entre octobre 2008 et février 2020, 7 802 yeux répondaient aux critères de l’étude (yeux naïfs de traitement avant l’inclusion, mesure de l’acuité avant la première injection). L’âge moyen des patients était de 78,7 ans, avec 4 776 femmes (61,2 %) et 4 785 caucasiens (61,3 %). Une courbe de Kaplan-Meier et une modélisation de Cox ont été utilisées pour évaluer le pronostic visuel au cours du temps.

Revue de presse
0

La présence de points hyperréflectifs (hyper-reflective foci) a été décrite dans de nombreuses affections rétiniennes, en particulier la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA), la choriorétinopathie séreuse centrale (CRSC) chronique, la dystrophie pseudovitelliforme de l’adulte, les tractions vitréo-maculaires ou d’autres pathologies. Ces points hyperréflectifs ont été observés conjointement avec des pertes de photorécepteurs et des altérations de l’épithélium pigmentaire. Pour cette raison, on considère qu’ils correspondent à des cellules chargées en pigment ayant migré vers l’espace sous-rétinien [1]. Cette accumulation de cellules chargées en pigment peut parfois prendre un aspect linéaire parce qu’elle suit la couche des fibres de Henle [2]. Plus récemment, Scharf et al. ont montré que ces aspects linéaires hyperréflectifs pouvaient être observés en l’absence d’altération pigmentaire, ce qui incite à remettre en perspective leur nature comme leur pathogénie [3].

Revue de presse
0

Au cours de la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA), on considère que les cellules de l’épithélium pigmentaire sont le siège d’un déséquilibre entre les facteurs anti-angiogènes et les facteurs pro-angiogènes, principalement le VEGF (vascular endothelial growth factor). Plusieurs études ont déjà montré que le resvératrol, un polyphénol contenu dans le vin et en particulier le vin rouge, pouvait diminuer l’expression du VEGF induite par le stress des cellules de la rétine [1].

Revue de presse
0

Le vieillissement peut être décrit comme un processus dégénératif qui entraîne un dysfonctionnement progressif des tissus aboutissant à la mort des individus. L’un des mécanismes impliqués dans le vieillissement repose sur l’accumulation de signaux épigénétiques qui perturbent peu à peu les schémas d’expression des gènes, entraînant une diminution des fonctions tissulaires et de leurs capacités de régénération.

Revue de presse
0

Depuis quelques années, les rôles multiples de la vitamine D sont progressivement mieux compris et les carences repérées dans la population générale ont pu être associées à plusieurs pathologies chroniques, en particulier la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA). La structure moléculaire de la vitamine D est très proche de celle d’une hormone stéroïde, ce qui permet de comprendre l’étendue du champ des propriétés de son métabolite actif. La 1, 25-dihydoxy-vitamine D module en effet la prolifération et la différenciation cellulaire mais également les phénomènes d’apoptose. Les données des études expérimentales et des études d’observation suggèrent qu’un déficit même relatif en vitamine D pourrait être un facteur de risque de développer une DMLA [1]. En revanche, on ne disposait pas jusqu’ici de résultat d’étude d’intervention concernant la vitamine D.

Revue de presse
0

Le processus de néovascularisation choroïdienne secondaire à la DMLA peut être associé à des interruptions de la choriocapillaire au pourtour des néovaisseaux. Pour certains auteurs, les lésions de la choriocapillaire pourraient même constituer l’élément initial à l’origine de la formation des néovaisseaux [1, 2]. Cela suggère que la DMLA exsudative pourrait être une maladie initialement “vasculaire”, avec des lésions de l’épithélium pigmentaire et des photorécepteurs qui seraient secondaires [3].
Les récentes études en OCT-angiographie ont montré que les yeux présentant une atrophie géographique ont des diminutions de flux vasculaire choriocapillaire par rapport aux yeux de témoins ou aux yeux de patients avec néovascularisation [4]. La progression de l’atrophie géographique pourrait être suivie en contrôlant le niveau des flux choriocapillaires [5].

1 9 10 11 12 13 27